Contrecoeur a eu la confirmation de Québec qu’elle aura sa zone industrialo-portuaire

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Contrecoeur a eu la confirmation de Québec qu’elle aura sa zone industrialo-portuaire
Courtoisie

300 millions de dollars pour l’implantation de 16 zones à travers la province

La mairesse de Contrecoeur, Suzanne Dansereau, était à l’Assemblée nationale le jeudi 3 mars dernier afin de recevoir la confirmation de la part du gouvernement du Québec qu’il y aurait bien une zone industrialo-portuaire sur le territoire de la municipalité.

À cette occasion, le ministre délégué aux Affaires maritimes, Jean D’Amour, a confirmé un investissement de 300 millions de dollars pour l’implantation de 16 zones industrialo-portuaires, soit l’un des axes d’intervention de la Stratégie maritime du Québec.  

Cinq de ces zones seront situées dans la grande région de Montréal, soit à Contrecœur, Sorel-Tracy, Salaberry-de-Valleyfield, Côte Sainte-Catherine et dans la métropole, plus précisément au port de Montréal. Plus à l’Est, des zones seront implantées à Trois-Rivières, Bécancour, Québec-Lévis, Gros-Cacouna, Saguenay, Rimouski, Baie-Comeau, Matane, Port-Cartier, Sept-Îles et Gaspé.

« Le gouvernement entend appuyer le développement de zones industrielles à proximité de services portuaires et d’infrastructures routières et ferroviaires. Cette proximité représente un avantage comparatif considérable pour les entreprises qui s’installent dans ces zones, parce qu’elle leur donne un accès facilité à leurs intrants et accélère le transit de leurs marchandises vers les marchés nord-américains et internationaux », a expliqué le ministre D’Amour. 

30 000 emplois d’ici 2030?

Ces 300 millions de dollars proviennent du Fonds du développement économique dans le cadre du programme ESSOR, pour soutenir des projets d’investissements privés dans les zones industrialo-portuaires. Une somme de 200 millions de dollars est également prévue par le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports pour soutenir les projets d’infrastructures portuaires et intermodales consacrés au transport des marchandises.

Actuellement, le gouvernement du Québec est à l’étape de finalisation de signature d’ententes de collaboration qui visent à former des comités locaux regroupant les administrations municipales et portuaires, de même que les ministères et les principaux acteurs régionaux concernés, afin de procéder au développement de ces 16 zones.

Le ministre a précisé que les comités auront notamment pour mandats de délimiter la zone industrialo-portuaire et de préparer un plan de développement comprenant, entre autres, la définition des marchés potentiels et des occasions d’attraction d’investissements, le tout en conformité avec les principes de développement durable. D’ici juin 2016, toutes les ententes auront été signées.

Québec espère que la Stratégie maritime engendrera des investissements de plusieurs milliards de dollars et entraînera la création de 30 000 emplois dans toutes les régions du Québec, d’ici 2030. Pour les cinq premières années, son plan d’action prévoit des investissements de l’ordre de 2,9 milliards de dollars.

 

 

Quels sont les objectifs visés par les zones industrialo-portuaires?

Le gouvernement vise, par le développement des zones industrialo-portuaires, à favoriser la réalisation de projets d’investissement manufacturiers afin de créer des emplois et d’augmenter la valeur des exportations québécoises, et ce, dans une perspective de développement durable.

De plus, le développement industriel près des ports permettra d’optimiser l’utilisation des infrastructures.

• Au cours des quinze prochaines années, le gouvernement anticipe la réalisation, dans les zones industrialo-portuaires, de projets industriels représentant des investissements de plus de 2,4 milliards de dollars et une création d’environ 3 000 emplois.

• En exploitant plus intensivement le potentiel des sites industriels portuaires, le Québec améliorera sa balance commerciale et s’intégrera davantage à l’économie mondiale, qui est en constante transformation.

• Le transport par bateau émet quatre fois moins de gaz à effet de serre (GES) que le transport par train et jusqu’à neuf fois moins de GES que le transport par camion. Les interventions du Québec favoriseront à la fois son développement économique et l’atteinte de ses objectifs de réduction des GES.

(Mention de source : ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec)

 

 

 

 

 

Partager cet article