L’agriculture urbaine se fait un nid à Longueuil

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Par Daniel Hart
L’agriculture urbaine se fait un nid à Longueuil

Le vaste mouvement visant à promouvoir les saines habitudes de vie auprès de la population accorde autant d’importance à l’activité physique qu’à la qualité de l’alimentation.

À cet égard, l’agriculture urbaine est appelée à jouer un rôle non négligeable sur la santé. «Favoriser l’accès à des parcelles de jardin s’inscrit parfaitement dans l’air du changement de la norme sociale québécoise qui veut que l’on mange mieux et que l’on bouge plus. Pour y arriver, nous devons collectivement travailler à rendre les environnements favorables à une saine alimentation pour tous», estime Sylvie Bernier, ambassadrice des saines habitudes de vie pour Québec en forme.

La championne en plongeon des Jeux olympiques de 1984 s’est ainsi exprimée jeudi dernier au lancement du Portrait préliminaire de l’agriculture urbaine à Longueuil, une étude commandée par le Regroupement en saines habitudes de vie de Longueuil, un organisme composé de plusieurs partenaires des milieux de la santé, de l’Éducation, du monde municipal et des loisirs. L’un de ses objectifs consiste à favoriser la saine alimentation auprès des jeunes de la région et de leur famille.

Ce regroupement a mandaté le Centre d’innovation sociale en agriculture pour la réalisation d’un portrait sommaire de l’agriculture urbaine sur le territoire de Longueuil. Parmi les faits saillants de cette analyse, des données encourageantes : 34 organisations ont mis sur pied 56 initiatives en agriculture urbaine. Il s’agit d’activités de production dans 68% des cas. S’ajoutent également des activités de formation, de distribution et de transformation. Ces réalisations sont majoritairement portées par des institutions publiques ou des organismes sans but lucratif. Environ 3000 personnes en bénéficient sur le territoire de Longueuil.

Parmi les constats observés au cours de cette recherche, les responsables ont noté que la moitié du territoire de la Ville de Longueuil n’a pas de commerces d’alimentation accessibles à distance de marche. Une répartition plus uniforme des initiatives en agriculture urbaine pourrait améliorer l’offre de fruits et légumes frais, locaux. Par ailleurs, les organisations qui travaillent en agriculture urbaine font face à de nombreux défis  comme la non récurrence du financement et le manque de connaissances en agronomie.

De son côté, le Regroupement en saines habitudes de vie de Longueuil a embauché une ressource en horticulture pour la période allant de mars à octobre prochain. L’organisme Les Urbainculteurs offrira de la formation et de l’accompagnement adaptés aux besoins des personnes et organisations qui mettent en oeuvre des projets de jardins collectifs et communautaires.

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