Un jeune Bouchervillois ayant subi un AVC encourage l’activité physique

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Par Daniel Hart
Un jeune Bouchervillois ayant subi un AVC encourage l’activité physique

Bien qu’il ne soit âgé que de 23 ans, un jeune résident de Boucherville, Louis-Philippe Clairoux, accorde une importance capitale à la santé.

À l’âge de 20 ans, il a subi un accident vasculaire cérébral qui lui a laissé des séquelles même s’il s’est relevé petit à petit depuis de cette douloureuse épreuve. En novembre 2012, alors qu’il attendait une commande à l’auto, seul derrière le volant de sa voiture au comptoir- caisse d’un établissement local, il a ressenti un profond malaise et une partie de son corps s’est paralysée sans avertissement. Un choc brutal.

Les secours l’ont conduit à l’hôpital où sa condition fut évaluée. Un spécialiste qui l’a examiné a d’abord cru qu’il s’agissait d’une réaction à une consommation de stupéfiants. Mais ce n’était pas le cas. Le diagnostic fut établi : il était bel et bien question d’un AVC. « Mon côté droit était paralysé; j’ai aussi perdu la vision et m’a mémoire a été touchée. C’est revenu progressivement par la suite; ma vision s’est aussi améliorée », relate le jeune étudiant en administration des affaires.

Après un séjour d’un mois au centre hospitalier, il est retourné à la maison afin de récupérer et de se reprendre en mains. Lui qui a toujours été sportif et actif auparavant devait se réadapter à sa nouvelle condition. S’il était en bonne santé avant le déclenchement de son AVC, il avait ressenti des points à la poitrine deux mois avant l’accident. Il avait aussi l’habitude d’avoir des migraines. Il s’était alors rendu à l’hôpital, avait passé différents tests, mais les médecins ne lui avaient rien trouvé qui laissaient croire qu’il serait confronté à cette grave maladie quelques semaines plus tard.

Avec le soutien des membres de sa famille et de ses amis, son retour à la vie normale s’est fait en douceur. Jouer de la batterie, un instrument qu’il chérit, l’a également aidé dans sa réhabilitation. Pour ce qui est d’un retour aux études, ce fut plus difficile. Son niveau de concentration n’est plus le même qu’auparavant, sa mémoire à court terme lui joue parfois des tours et il dit ressentir plus de fatigue qu’avant.

Alors qu’il était inscrit à l’UQAM, il a entendu une jeune femme de son âge, Catherine Laborde, raconter à des collègues de classe avoir vécu, elle aussi, un AVC à 20 ans. Après avoir discuté avec elle, Louis-Philippe lui a proposé de lancer un projet conjoint dont le but consiste à sensibiliser les jeunes à l’importance de la pratique du sport. Faut-il mentionner que le sport lui a beaucoup servi dans sa réadaptation.

Le projet LOVE your brain/AIMEZ votre cerveau a ainsi vu le jour. Cette initiative permet au jeune homme de présenter des conférences dans des écoles ou des activités sociales, voire des événements sportifs. Il y raconte ce qu’il a vécu et tente de sensibiliser ses auditoires aux risques associés à un accident vasculaire cérébral. En parallèle, il propose des articles promotionnels qui font connaître le mouvement qu’il a mis sur pied avec sa collègue. Les recettes engendrées par la vente de ces produits sont réinvesties dans ce projet. Louis-Philippe compte présenter d’autres conférences au cours de la prochaine année. Avis aux intéressés!

D’ici là, il se prépare en vue de participer au prochain Marathon de Montréal. Il portera un chandail à l’effigie de son organisme de sensibilisation. Les personnes qui souhaitent en connaître davantage sur son mouvement peuvent le contacter au 514 679-5393 ou consulter la page Facebook Love your brain.

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