Portes ouvertes au Sanctuaire Sainte-Marguerite-d’Youville de Varennes pour les 25 ans de sa canonisation

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Par Daniel Bastin
Portes ouvertes au Sanctuaire Sainte-Marguerite-d’Youville de Varennes pour les 25 ans de sa canonisation
Courtoisie

Le 14 juin prochain

Sainte Marguerite d’Youville est une source d’inspiration pour beaucoup de gens, car cette mère de famille devenue veuve à l’âge de 29 ans a consacré, malgré les épreuves, toute sa vie aux plus démunis.

Le sanctuaire situé près de la Basilique Sainte-Anne de Varennes a reçu l’an dernier plus de 1 000 visiteurs provenant majoritairement du Québec, mais de plus en plus de l’Ontario et des États-Unis. Ses responsables reçoivent également des pèlerins provenant des autres provinces canadiennes et d’autres pays, notamment le Japon, Haïti, la France, la Belgique, la Suisse et l’Allemagne.

Une telle dévotion pour cette femme d’exception née à Varennes s’explique pour une multitude de raisons, notamment parce qu’on lui avait confié en 1747 l’Hôpital général de Montréal alors qu’il était presque en ruine à l’époque. Après des années et des années de labeur incessant pour le rénover, l’établissement est malheureusement la proie des flammes en 1765 et c’est avec courage qu’elle a entrepris malgré tout de le reconstruire afin qu’il puisse à nouveau prodiguer des soins de santé à la communauté.

La congrégation qu’elle a fondée, les Sœurs de la Charité, est bien connue sous le nom de Sœurs Grises et celles-ci sont présentes ailleurs au Canada et aux États-Unis. À Montréal, nous leur devons entre autres l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, l’Institut Nazareth et l’Hôpital Notre-Dame.

    Événement porte ouverte

En 1990, l’Église catholique reconnaît comme sainte cette première Canadienne de naissance et la propose comme un modèle et une source d’inspiration. C’est donc dans le cadre de ce 25e anniversaire de la canonisation de Marguerite d’Youville qu’une grande visite porte ouverte du sanctuaire aura lieu le dimanche 14 juin prochain, de 11 h à 16 h.   

Les visiteurs pourront alors découvrir le centre d’exposition permettant de mieux connaître la personnalité, la spiritualité et les œuvres de sainte Marguerite d’Youville.  Ils auront également la possibilité de se recueillir sur son tombeau à sa chapelle funéraire faisant partie intégrante la Basilique Sainte-Anne de Varennes. Il est à noter que l’on souligne également cette année le 5e anniversaire de l’arrivée de ses restes mortels à Varennes, où elle est née en 1701.

Soeur Nicole Fournier s.g.m., assistante et secrétaire de congrégation des Sœurs Grises de Montréal, soutient que la dévotion à sainte Marguerite d’Youville rayonne bien au-delà de la Montérégie. « Nous sommes présentes ailleurs au Canada et aux États-Unis et, de plus, le sanctuaire qui est consacré à notre fondatrice attire, en nombre grandissant, des pèlerins provenant d’autres régions du Québec, d’autres provinces canadiennes, d’Europe et même du Japon », explique-t-elle.   

« Par ces portes ouvertes, nous souhaitons faire découvrir le sanctuaire à nos paroissiens et aux gens de notre diocèse, Saint-Jean-Longueuil, qui seront sûrement touchés par la foi, le courage et la détermination de cette femme hors du commun », affirme pour sa part Jérôme Longtin, prêtre et curé de l’Unité pastorale Sainte-Marguerite-d’Youville dont Varennes fait partie.

Sainte Marguerite d’Youville (1701-1771)

Femme de foi au cœur sans frontière, Marguerite Dufrost de la Jemmerais a consacré sa vie aux plus démunis. Née à Varennes le 15 octobre 1701, elle suit sa famille à Montréal après ses études et épouse Francois d’Youville. Devenue veuve à l’âge de 29 ans, elle élève seule ses enfants et acquitte les dettes de son mari. Elle s’oriente alors vers une vie de prière et de service auprès des malades et des pauvres qu’elle reçoit d’abord chez elle. En 1737, avec trois compagnes, elle prononce des vœux privés et fonde la congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal, mieux connues sous le nom de Sœurs Grises. Marguerite affronte alors l’hostilité de la bonne société, dont des membres de sa famille. En 1747, elle prend la direction de l’Hôpital général de Montréal qui tombe en ruine. Affaiblie, mais courageuse, Marguerite y arrive alitée dans une charrette. Les années suivantes, avec ses compagnes, elle le rénove et y soigne les démunis et les enfants trouvés sans distinction de sexe ni de race. On dit bientôt : « Allez chez les Sœurs Grises, elles ne refusent jamais rien ».  En 1765, un incendie ravage l’hôpital. Bien qu’âgée de 64 ans, elle entreprend la reconstruction de ce refuge. Épuisée, Marguerite décède le 23 décembre 1771. Six congrégations religieuses suivront les pas de la «Mère à la charité universelle» déclarée Bienheureuse en 1959. Il y a 25 ans, en 1990, elle devient la première Canadienne de naissance à être reconnue sainte. En 2003, elle entre au Temple de la renommée médicale canadienne. Depuis 2010, son tombeau repose au sanctuaire qui lui est dédié à Varennes.

Sainte Marguerite d’Youville, source d’inspiration

Il y a 25 ans cette année, l’Église catholique reconnaissait la première Canadienne de naissance comme sainte. Marguerite Du Frost de la Lajemmerais, veuve d’Youville, a donc été canonisée en 1990 et proposée comme modèle à imiter. Cette mère de famille monoparentale a su, par des gestes simples, ouvrir son cœur aux plus démunis et laisser un héritage inspirant pour toutes les générations à venir.

Sainte Marguerite d’Youville rayonne hors de notre diocèse, et ce, depuis longtemps, grâce aux femmes qu’elle a inspirées. Ainsi, six congrégations religieuses féminines ont suivi ses pas, dont les Sœurs de la Charité de Montréal, mieux connues sous le nom de Sœurs Grises. Ces dernières exercent une action sociale importante depuis plus de deux siècles.

Le site du sanctuaire regroupe :

Un centre d’exposition consacré à la vie et l’œuvre de sainte Marguerite d’Youville, une chapelle funéraire dans la Basilique Sainte-Anne de Varennes où a été déposé le tombeau de la sainte, ainsi que la Maison Grise, un lieu d’accueil pour les pèlerins et un endroit privilégié pour l’entraide communautaire.

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