Deux jeunes Varennois s’illustrent aux États-Unis dans le domaine des jeux vidéo

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Par Daniel Bastin
Deux jeunes Varennois s’illustrent aux États-Unis dans le domaine des jeux vidéo
Courtoisie

Tristan et Samuel Charron s’approchent de leur rêve

Les jeunes adorent les jeux vidéo et ce n’est pas rare d’entendre certains d’entre eux dire qu’ils rêvent de travailler un jour dans ce domaine des plus stimulants, mais aussi très compétitif. Le parcours pour y parvenir est un peu à l’image des jeux vidéo eux-mêmes : rempli d’obstacles de toutes sortes et pas toujours facile à franchir!

Deux jeunes de Varennes, Tristan et Samuel Charron, respectivement âgés de 20 et 22 ans, se sont mis à rêver d’y arriver un jour et, pour mettre toutes les chances de leur côté, ils ont décidé d’aller étudier aux États-Unis et ce qu’il ont pu accomplir dernièrement leur apporte beaucoup d’espoir.

« Nous avons étudié au CEGEP Édouard-Montpetit en technique d’intégration multimédia, mais pour atteindre notre objectif, nous nous sommes rapidement rendu compte qu’il nous fallait faire plus parce que l’industrie des jeux vidéo est très compétitive, très fermée. Aussi, nous voulions améliorer notre anglais pour que nous puissions être parfaitement bilingue », explique Samuel.

Ils ont donc visité plusieurs écoles réputées de l’autre côté de la frontière et leur choix s’est arrêté sur le Becker College, située non loin de Boston, une des meilleures institutions au monde dans leur domaine de prédilection. Après un programme commun, Tristan entend se spécialiser en programmation, alors que Samuel ira plus du côté création artistique.

Les deux frères ne se cachent pas qu’un tel choix n’est pas donné, mais ils font valoir que les frais de scolarité de certaines universités américaines accréditées peuvent être déductibles d’impôts. « On peut voir ça comme un très bon investissement », explique Tristan. De plus, le programme de bourses est plus élaboré et plus généreux aux États-Unis et les deux jeunes ont pu décrocher chacun une bourse d’excellence, ce qui les a grandement aidé et stimulé.

  1er prix à l’université

Il y a quelques mois, ils ont participé ensemble au concours annuel « Becker College 24 Hours Game Jam » où on demande aux participants de créer un jeu vidéo en seulement 24 heures en tenant compte des thèmes qui sont différents pour chaque équipe, ce qui ajoute d’autres contraintes! « C’est vraiment pas beaucoup! », de rigoler Tristan.

Avec les thèmes imposés : champignons, câbles et fils, ainsi que « Bullet Time » (c’est-à-dire donner l’illusion d’une caméra se déplaçant librement autour d’une action figée ou ralentie à l’extrême), les deux frères ont créé « Sticky Tongue », un monde imaginaire où un caméléon doit manger le plus de mouches possible en évitant les lucioles mortelles.

Leur projet a remporté le premier prix et leur a valu de représenter leur université au « PAX East », un des plus gros festivals de démonstration de jeux vidéo aux États-Unis. « Ils nous ont dit que c’est le travail réalisé en seulement 24 heures qui a impressionné. Il est visuellement intéressant et le jeu est l’fun en soi, très plaisant à jouer. On a pu exceller sans qu’il y ait de « bug ». Aussi, on était seulement deux à travailler là-dessus alors qu’habituellement, les équipes sont plutôt de quatre ou cinq étudiants », d’expliquer Samuel.

1er prix au Pixel Challenge 2015

Encouragés par ces résultats, les Varennois ont pris contact avec deux anciens amis d’Édouard-Montpetit afin de participer au Pixel Challenge 2015 qui se déroulait au Vieux-Port de Québec, du 19 au 21 mars dernier. Cette fois, toutes les équipes avaient 46 heures pour créer un jeu à partir du même thème, Alliance des forces, ce qui amène encore plus de compétition entre les participants, fait valoir Tristan.

Près de deux jours plus tard est né « The Happy Factory » que l’on peut voir sur le site www.charronsamuel.com et qui leur a valu le premier prix dans la catégorie Étudiant/amateurs, ainsi qu’un prix de 2 500 $ remis par le directeur d’Ubisoft en personne.

« Nous avons pu rencontrer des personnes du monde du jeu lors de cette compétition et se faire mieux connaître, souligne Samuel. Nous avons pu nouer des liens intéressants avec les gens du domaine vidéo, notamment avec Beenox, et ça c’est vraiment bon! C’est une industrie vraiment difficile à percer, mais si on se fait des contacts, ça va nous aider à aller plus loin. »

« Notre rêve, c’est de contribuer à un jeu que tout le monde connaît, une référence, et pour nous, ce serait toute une réalisation », ajoute Tristan. « 2015 c’est l’année la plus prometteuse pour nous et elle n’est pas terminée! », de conclure avec un large sourire l’aîné des frères Charron.

 

 

 

 

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