Les élèves du début du secondaire demeurent les plus confrontés à la violence

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Par Daniel Hart
Les élèves du début du secondaire demeurent les plus confrontés à la violence

Selon une étude de l’Institut de statistique du Québec

Une vaste enquête réalisée sur la santé des jeunes du secondaire par l’Institut de la statistique du Québec auprès de 5 700 élèves de 76 établissements scolaires de la Montérégie révèle que près de quatre élèves sur dix (37 %) du secondaire de la Montérégie disent avoir été victimes de violence à l’école ou sur le chemin de l’école.

Les garçons sont davantage confrontés à ce phénomène, surtout ceux qui en sont au début du secondaire.

L’étude mentionne que les actes de violence les plus souvent rapportés sont les menaces verbales (32 %), suivies des agressions physiques (15 %), de la cyberintimidation (6 %) et du taxage (1 %). Ces diverses formes de violence déteignent sur les victimes de ces gestes et ont parfois des impacts majeurs sur leur vie. L’Agence de la santé de la Montérégie publie ces données à l’occasion de la Semaine contre l’intimidation et la violence à l’école, du 29 septembre au 3 octobre 2014.

« Les résultats de l’enquête sur la santé des jeunes du secondaire nous interpellent. Beaucoup de jeunes sont exposés à la violence qui peut entraîner des problèmes de santé mentale ou des difficultés scolaires. Prévenir ces comportements est la responsabilité de tous : des parents, des milieux de l’éducation, de la santé et de leurs partenaires. Apprendre aux tout-petits à gérer leurs émotions, à contrôler leurs impulsions, à utiliser la communication verbale pour résoudre leurs conflits leur permet d’acquérir les bases nécessaires pour développer des relations sociales saines », fait valoir Dr Jean Rodrigue, directeur de santé publique par intérim de la Montérégie.

Autres données

Près de quatre élèves sur dix(37 %) – surtout des garçons – avouent avoir posé au moins un geste d’agressivité comme se battre, attaquer physiquement ou menacer. Les comportements agressifs prennent aussi d’autres formes. Par exemple, deux élèves sur trois rapportent avoir eu un comportement d’agressivité indirecte comme mépriser, dénigrer ou rejeter. Ces comportements sont plus répandus chez les filles. Si ce type de violence passe plus facilement inaperçu que les agressions physiques, ces actes à répétition entraînent des problèmes scolaires et psychologiques importants en plus d’avoir une incidence sur le climat de l’école.

Les résultats de l’enquête sur la santé des jeunes du secondaire nous interpellent Dr Jean Rodrigue, directeur de santé publique par intérim de la Montérégie.

Des spécialistes constatent que les élèves qui agressent physiquement et dénigrent les autres peuvent aussi souffrir d’agir ainsi. Les jeunes qui ont eu des comportements agressifs sont plus nombreux à être victimes de violence à l’école ou sur le chemin de l’école que les autres. Ils sont plus nombreux aussi à rapporter avoir été l’objet de cyberintimidation. Par ailleurs, la violence peut également avoir des conséquences néfastes chez les jeunes qui en sont témoins.

« Pour prévenir la violence, nous devons être attentifs à tous les jeunes en intervenant dès la petite enfance auprès des enfants qui présentent des niveaux d’agressivité élevés. Mettre l’accent sur le développement de l’estime de soi et des compétences personnelles et sociales dès le primaire, établir des règles claires autant à la maison qu’à l’école, s’assurer de la sécurité des lieux fréquentés par les jeunes sont d’autres moyens de prévenir la violence », indique Dr Rodrigue.

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