Virus du Nil, la Montérégie est plus à risque!

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Par Daniel Bastin
Virus du Nil, la Montérégie est plus à risque!
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14 des 32 cas répertoriés dans la région…

Au cours des trois dernières années, le nombre de personnes ayant contracté le virus du Nil (VNO) a connu une progression importante : en 2011, on comptait 42 cas confirmés, puis ce chiffre est passé à 133 en 2012, une année record, alors que l’an dernier, les autorités ont rapporté 32 cas.

Il faut noter que la Montérégie est une région particulièrement touchée par le virus du Nil car près de la moitié des 32 cas confirmés en 2013 l’ont été dans le secteur, soit 14 au total.

Si le nombre de personnes infectées par le VNO a augmenté de façon significative au cours des trois dernières années, il faut savoir que celui-ci était très bas auparavant, c’est-à-dire qu’on dénombrait moins de cinq cas par année entre 2004 et 2010.

Rappelons que les moustiques infectés sont les vecteurs de transmission du VNO et que le virus est actif de la mi-juillet aux premières gelées. Il faut savoir que c’est surtout en milieu urbain que les risques de transmissions sont plus élevés, contrairement à la maladie de Lyme, par exemple.

Il faut toutefois souligner que la plupart des personnes infectées ne présentent aucun symptôme, alors que les autres souffrent de fièvre et de maux de tête. Dans 1% des cas, le virus du Nil peut causer des complications voire la mort, ce qui est arrivé en 2013 à une personne de Montréal qui est décédée après avoir contracté le VNO.

Les autorités mentionnent que les personnes de 50 ans ou plus et les personnes ayant un système immunitaire affaibli ou souffrant d’une maladie chronique sont plus à risque.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) recommande donc à la population, et plus particulièrement aux personnes à risque, de prendre des mesures pour prévenir cette infection, c’est-à-dire porter des vêtements longs et de couleur claire et utiliser du chasse-moustiques. Il est également recommandé d’éviter les secteurs où il y a de l’eau stagnante, où l’on retrouve plus de moustiques, et de s’assurer qu’il y ait le moins possible d’eau dormante sur son terrain (ex : vieux pneus remplis d’eau entreposés derrière le cabanon; pots décoratifs qui trainent un peu partout, etc.)

Devant cette situation, le ministère de la Santé et des Services sociaux a prévu un plan d’action gouvernemental contre le virus du Nil. Celui-ci est axé sur la prévention et l’épandage d’un larvicide visant à éliminer la prolifération des moustiques porteurs de la maladie, principalement à Montréal, Laval et en Montérégie. Selon le ministère, ces produits sont à très faible risque pour la santé humaine et pour l’environnement.

 

 

Description

Le virus du Nil occidental (VNO) se transmet par la piqûre d’un moustique infecté. Il peut être contracté au Canada, aux États-Unis et dans plusieurs autres régions du monde. Le virus est présent au Québec depuis 2002, particulièrement dans les régions du sud-ouest de la province.

En Amérique du Nord, les infections causées par le VNO sont saisonnières. Elles surviennent au cours de l’été et se poursuivent durant l’automne, jusqu’aux premières gelées.

Le VNO a été isolé pour la première fois en 1937 en Ouganda (Afrique), dans la région du Nil occidental.

Symptômes

Dans la majorité des cas, les personnes infectées par le VNO ne présentent aucun symptôme. Certaines personnes peuvent toutefois avoir des symptômes.

Lorsque des symptômes apparaissent chez une personne, cela se produit de 2 à 14 jours après la piqûre du moustique.

Les symptômes d’infection par le VNO les plus fréquents sont : maux de tête et fièvre.

Ces symptômes peuvent être accompagnés : de douleurs musculaires; d’une éruption de boutons; de rougeurs.

Quand consulter

Vous devez consulter rapidement un médecin si vous ressentez : des maux de tête graves et inhabituels; une forte fièvre; une raideur de la nuque; de la confusion; une faiblesse musculaire.

Traitements

Il n’existe aucun traitement ni aucun vaccin contre le VNO. Cependant, la plupart des personnes infectées guérissent sans traitement.

La capacité de lutter contre le virus dépend de l’état de santé de la personne et de son âge. Cette capacité diminue en vieillissant.

Les personnes gravement malades peuvent devoir être hospitalisées. Elles reçoivent alors des soins pour stabiliser et améliorer leur état de santé.

Complications

Moins de 1 % des personnes infectées présentent des complications comme :

une maladie grave comme l’encéphalite, c’est-à-dire une inflammation du cerveau;

des problèmes nerveux qui peuvent devenir permanents.

Dans de rares cas, le VNO peut causer la mort.

Les personnes âgées de 50 ans et plus et celles ayant un système immunitaire affaibli par d’autres maladies risquent davantage de présenter des complications.

(Mention de source : www.sante.gouv.qc.ca)

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