La Ville de Contrecoeur cible trois enjeux majeurs dans le cadre des élections

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
La Ville de Contrecoeur cible trois enjeux majeurs dans le cadre des élections
Colonie des Grèves

Élections provinciales 2014

Les différents candidats en lice dans la circonscription de Verchères y vont de nombreux engagements dans le cadre des présentes élections provinciales. Pour sa part, la Ville de Contrecoeur a dressé une courte mais importante liste des enjeux qu’elle espère voir se concrétiser à court ou moyen terme, soit le pôle logistique de transport, la Colonie des Grève et la reconfiguration de la bretelle 119 de l’autoroute 30.

Au haut de cette liste transmise aux différents médias, on retrouve évidemment le pôle logistique de transport que Contrecoeur aimerait voir s’implanter sur son territoire. La Municipalité fait valoir que l’Administration portuaire de Montréal devrait procéder bientôt à l’aménagement d’un nouveau terminal à conteneurs à ses installations de Contrecoeur, ajoutant qu’un récent accord commercial entre le Canada et l’Union européenne permet d’espérer des retombées économiques significatives pour le port de Montréal.

« L’expérience de nombreux ports à travers le monde tendent à démontrer qu’en périphérie de leurs installations, les décideurs économiques ont favorisé l’aménagement d’un territoire propice à de nombreuses implantations en logistique des transports pour créer des retombées économiques importantes. Malheureusement, faute de signal clair, les centres de distribution sont actuellement disséminés sur le territoire. D’autres entreprises choisissent de s’établir en Ontario là où on a déjà mis sur pied des conditions favorables à leur arrivée », est-il souligné dans le communiqué de presse.

« Nous enjoignons le gouvernement du Québec d’assumer son leadership en matière de développement économique en mettant immédiatement sur pied un organisme ayant pour mandat de maximiser les retombées économiques générées par le nouveau terminal à conteneurs du port de Montréal. Le temps presse, les décideurs du monde de la logistique sont aujourd’hui même à élaborer leur plan de match pour les prochaines années. Le gouvernement doit aller de l’avant et mettre fin à l’improvisation en indiquant clairement sa politique en matière de logistique des transports en synergie avec le plan de développement du port de Montréal à Contrecœur. »

Un geste majeur pour sauver la Colonie!

Le deuxième enjeu majeur concerne la Colonie des Grèves qui serait tout simplement en péril puisqu’il faudrait, selon la Ville, un « geste majeur » pour la sauver d’un déclin inexorable…

« En 2013, on estime à plus de 50 000 jours-visiteurs, le nombre de personnes ayant fréquenté la Colonie des Grèves! Mais tout ceci pourrait devoir s’arrêter. En effet, nombre de bâtiments érigés sur le site au fil des années sont à l’abandon. Les efforts d’entretien et de rénovation ont été concentrés sur les édifices nécessaires aux opérations. Force est de constater que les moyens limités à la disposition de l’organisation ne suffisent pas face à l’immensité de la tâche. »

« La taille des budgets annuels et la limite de sa capacité d’emprunter nous indiquent qu’une aide extraordinaire doit être apportée pour éviter la fermeture de la Colonie. Une campagne de levée de fonds monumentale a même été réalisée en 2008 générant plus de 448 000 $! Or, les besoins identifiés pour la prochaine phase, sans laquelle l’organisation ne pourra survivre, sont évalués à plus de deux millions de dollars », ajoute-t-on dans le communiqué.

Signe que la Municipalité ne pèse pas en vain sur le bouton d’urgence : les dirigeants de la Colonie se sont résignés à démolir un bâtiment phare du site, le manoir Olier, devenu une source de danger au fil des ans, faute d’argent pour le rénover.

« Au cours des cinq dernières années, les autorités gouvernementales ont été sensibilisées. Toutes conviennent qu’il faut sauver la Colonie, mais à ce jour, aucun geste concret et… aucun chèque substantiel n’a été obtenu. La structure des programmes gouvernementaux traditionnels impose généralement des mises de fonds équivalentes à celles versées… Cette approche standardisée est inapplicable à la Colonie. C’est un plan de sauvetage qu’il faut envisager, et ce, sous forme d’une aide financière exceptionnelle. »

Nouveaux aménagements de la bretelle 119

Le troisième enjeu cible la reconfiguration de la bretelle 119 de l’A-30. La Ville rappelle que le visage de Contrecoeur a beaucoup changé depuis peu alors que plus de 800 nouvelles résidences ont été construites en seulement six ans dans un secteur situé entre la voie ferrée et l’autoroute. Les véhicules provenant de ces nouveaux secteurs utilisent les rues locales pour emprunter le carrefour giratoire puis l’autoroute 30 à partir de la bretelle 119.

« Un projet de modification de la bretelle 119 de l’autoroute a été soumis pour assurer une circulation plus fluide et plus sécuritaire. Cependant, de nombreuses considérations techniques ont ajouté des coûts aux aménagements initialement projetés et convenus avec le ministère des Transports », est-il expliqué.

« La Ville de Contrecœur doit défrayer à elle seule l’ensemble des coûts du développement de son territoire, comme les travaux de la bretelle. Toutefois, lorsque des nouvelles contraintes sont imposées par le ministère des Transports et qu’elles viennent gonfler les coûts anticipés, n’est-il pas normal qu’une contribution soit versée en compensation de la part du gouvernement? La Ville doit envisager la construction d’un nouveau giratoire ou d’îlots de virage à droite protégés pour pouvoir réaliser le réaménagement de la bretelle. Jamais auparavant il n’avait été question de ces aménagements! », déplore la Ville.

La Municipalité ajoute en terminant qu’elle a hâte de collaborer avec les élus qui composeront le prochain gouvernement et que certains de ces enjeux auront des répercussions économiques bien au-delà du seul territoire de Contrecoeur.

 

 

Partager cet article