La Ville de Boucherville réclame le maintien de la livraison du courrier à domicile

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Par Daniel Hart
La Ville de Boucherville réclame le maintien de la livraison du courrier à domicile

Au même titre que d’autres voix qui se sont fait entendre sur ce sujet, la Ville de Boucherville souhaite le maintien de la livraison de la poste à domicile plutôt que le remplacement de ce service par des boîtes postales communautaires.

Le conseil municipal a adopté une résolution demandant à la ministre des Transports du Canada, Lisa Raitt, un moratoire sur les changements prévus au service des postes. La Ville propose au gouvernement fédéral de consulter la population sur le genre de service postal dont celle-ci a besoin avant d’effectuer des changements majeurs de cet ordre.

En décembre dernier, Postes Canada a fait savoir qu’elle mettrait terme à la distribution du courrier en milieu urbain au cours des cinq prochaines années. Ce service sera remplacé par des boîtes communes installées dans les quartiers où les citoyens récupéreront leur courrier. La société d’État évalue à 269 $ le coût annuel pour desservir un domicile à la porte, tandis qu’il s’élève plutôt à 120 $ avec une boîte collective, une économie substantielle.

La société de la Couronne cherche à réduire ses dépenses afin de renouer avec la viabilité financière. Selon une étude du C.D. Howe Institute publiée l’été dernier, si aucun changement n’est apporté, Postes Canada enregistrera une perte d’un milliard de dollars en 2020. L’arrêt du service de livraison de courrier à domicile entraînera l’élimination de milliers de postes au cours des prochaines années, principalement par attrition. À moyen terme, près de 15 000 employés dont 6000 à 8000 facteurs choisiront la voie de la retraite ou quitteront l’entreprise, selon les pronostics.

Le changement de cap envisagé par Postes Canada engendrera des économies estimées entre 700 et 900  millions de dollars annuellement. À elle seule, la fin du service de livraison du courrier à domicile entraînera des économies de 400 à 500 millions de dollars par année.

Cinq des 11 premières communautés touchées par la décision de la Société canadienne des postes se trouvent au Québec. Il s’agit de Bois-des-Filions, Charlemagne, Lorraine, Repentigny et Rosemère. Les résidents de ces municipalités devront prendre livraison de leur courrier dans des boîtes communautaires à compter de l’automne prochain. Dans le cas des entreprises, elles conserveront la livraison à la porte à condition qu’elles soient établies dans des secteurs commerciaux ou si elles reçoivent un volume assez élevé de courrier et de colis.

 

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