Le comité des usagers du CSSS Pierre-Boucher se dit préoccupé

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Par Daniel Hart
Le comité des usagers du CSSS Pierre-Boucher se dit préoccupé

Problèmes à l’urgence de l’Hôpital Pierre-Boucher

Le comité des usagers du CSSS Pierre-Boucher s’inquiète à nouveau de la situation de l’urgence à l’Hôpital Pierre-Boucher en raison de la trop grande clientèle qui y a séjourné au cours des dernières semaines, compte tenu de la superficie des lieux.

Le président de cet organisme, Jean Babin, rappelle qu’elle était déjà préoccupante en 2008. « La direction du CSSS Pierre-Boucher annonçait à ce moment-là que l’urgence devait être agrandie de 300 % pour répondre aux normes ministérielles et déposait un projet en ce sens aux autorités ministérielles; en mai 2013, l’urgence de l’hôpital obtenait une note de D+ dans le palmarès des urgences de la Presse (en 2012,  B-). En août 2013, selon le quotidien Le Devoir, un patient devait attendre en moyenne 4 h 22 entre le triage et le moment de voir un médecin tandis que la moyenne québécoise était de 2 h », rapporte M. Babin.

Le porte-parole du comité des usagers reconnaît que la direction du CSSS n’est pas restée insensible face à cette situation. L’automne dernier, un groupe de travail multidisciplinaire de l’urgence auquel participait un membre du comité des usagers a revu les processus de travail pour améliorer le temps de traitement des patients, ce qui a permis une certaine amélioration de 5 à 6 patients additionnels traités par quart de travail. Toutefois, le comité juge ces résultats insuffisants.

Une analyse des données sur la situation de l’urgence HPB au cours des dernières semaines démontre qu’il n’y a pas eu d’amélioration, ajoute M. Babin. Plusieurs facteurs expliquent ce constat : un volume élevé constant de patients à traiter dans des locaux inadéquats, la surcharge de travail et le stress inhérent occasionnés au personnel soignant par la pression de ne pas toujours être en mesure de donner les soins attendus dans des délais raisonnables, les temps d’attente trop longs que doivent subir les usagers de l’urgence, le prochain transfert de certains traitements spécialisés à l’Hôpital Pierre-Boucher, auparavant offerts par des hôpitaux montréalais qui auront probablement l’effet d’augmenter la clientèle de l’urgence, le délai surprenant des autorités ministérielles de la Santé à rendre une décision sur le projet.

« Est-ce que le ministre de la Santé attend qu’un ou des événements malheureux se produisent à l’urgence HPB pour prendre les décisions qui vont répondre aux besoins de la communauté du territoire du CSSS Pierre-Boucher? », soulève le responsable du comité des usagers.   

Selon Gilles Crête, secrétaire trésorier du même comité, la situation à l’urgence de l’hôpital n’est pas le résultat d’une mauvaise volonté ou d’une organisation inefficace du travail, mais des contraintes physiques face à un volume croissant de visites à cet endroit. « Au cours des 30 derniers jours, en moyenne, le taux d’occupation des civières a été de 143 %; le nombre de nouveaux patients en civière depuis 24 heures s’établit à 49 ou 34 % des visites, les patients en attente d’hospitalisation sont de 28 chaque jour, le nombre d’ambulances reçues est de 42 par jour ou 15 000 par année et les visites totales par jour sont de 150 ou environ 55 000 par année… », détaille M. Crête.

Celui-ci lance un cri d’alerte aux candidats de la région en campagne électorale. « Il y a 24 mois, la direction du CSSS a fait ses devoirs et a présenté un projet d’agrandissement de près de 100 millions de $. Et depuis plus rien! La construction prendra près de 4 ans, donc pas de solution avant 2019 », se désole-t-il.

 

 

 

 

 

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