Les résidents du rang d’Anjou préoccupés par le projet de réhabilitation de l’ancienne carrière

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Par Daniel Hart
Les résidents du rang d’Anjou préoccupés par le projet de réhabilitation de l’ancienne carrière

Boucherville

Inquiets d’avoir à être exposés à une circulation intensive de camions dans leur environnement immédiat à longueur de semaine durant les douze prochaines années, les résidants du rang d’Anjou ont exprimé publiquement leurs préoccupations lors de la soirée d’information publique sur le projet de réhabilitation de l’ancienne carrière de Boucherville, mardi de la semaine dernière à l’école secondaire de Mortagne.

Plusieurs inquiétudes ont été soulevées durant la période réservée aux questions du public : sécurité pour les enfants qui circulent à vélo durant la belle saison, bruit, poussière, dévaluation des propriétés.

Le consultant au service des propriétaires de la carrière a répondu aux interrogations soulevées, mais a souligné à plusieurs reprises que pour des raisons de viabilité, il fallait un imposant volume de matériaux pour remplir la carrière et la réhabiliter en parc, ce qui engendrera un nombre imposant de passages de camions dans le secteur pendant autant d’années. Toutefois, des mesures de mitigation ont été exigées par le ministère du Développement durable et de l’Environnement afin d’atténuer les désagréments dans le voisinage de la carrière.

« Les gens de Boucherville ont choisi de venir s’établir à Boucherville pour la qualité de vie. On est déménagé dans un coin tranquille et ce qu’on nous dit aujourd’hui c’est que pour les douze prochaines années, nos voisins seront des camions cinq jours par semaine, toute l’année durant… », a soulevé une résidente du rang d’Anjou amère d’avoir à subir les inconvénients causés par les travaux prévus à la carrière.

Bien que l’entreprise demeure ouverte à des propositions des citoyens pour trouver des alternatives, elle est assujettie aux contraintes imposées par le gouvernement. Un autre résident du rang d’Anjou a suggéré de tracer un chemin alternatif dans le secteur qui passerait par les terres agricoles avoisinantes. Il faudrait cependant obtenir l’aval des propriétaires des terres, l’autorisation de la Commission de protection de territoire agricole du Québec et tenir compte de l’oléoduc qui traverse tout près de là, sans compter les coûts d’une telle réalisation.

Réhabiliter ce site entraînera des désagréments pour les gens du voisinage, reconnaît le consultant, mais certains aménagements sont prévus pour en réduire les impacts. Il est notamment question d’aménager sur le chemin d’accès qui mène au site des monticules de terre appelés merlons qui auront pour effet de réduire le bruit occasionné par les camions. Au terme de la réhabilitation de la carrière, le site deviendra un parc accessible à l’ensemble de la population et aura été autofinancé.

« En novembre dernier, nous avons appris qu’on répondait aux exigences du ministère du Développement durable. Nous sommes rendus à l’étape de savoir quels aménagements la Ville veut qu’on lui laisse », a indiqué Paul Boissonneault, consultant qui représentait les propriétaires du site. Rappelons que le ministère du Développement durable n’a pas encore donné son autorisation pour que les travaux puissent être enclenchés.

 

 

 

 

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