L’OSDL fait salle comble à l’église Sainte-Famille
En misant sur une approche hors des sentiers battus, l’Orchestre de chambre de l’OSDL a marqué des points jeudi soir dernier lors du concert Surprises du moment présenté devant une salle remplie à l’église Sainte-Famille de Boucherville.
Le chef Marc David avait convié le public à assister à une soirée réunissant classique et jazz avec la participation de l’excellente pianiste Julie Lamontagne, accompagnée d’un contrebassiste et d’un batteur.
Pour cette rencontre musicale inusitée, le directeur de l’OSDL et la musicienne invitée avaient concocté un programme composé pour l’essentiel de concertos de compositeurs célèbres, adaptés pour passer de l’interprétation traditionnelle à une mouture jazz plus moderne. L’amalgame des deux styles a produit de charmants résultats dès le départ alors que les musiciens se sont aventurés dans un concerto de Bach. La salle a chaudement applaudi la prestation sans réserve.
La soirée s’est poursuivie avec le 21e Concerto pour piano et orchestre de Mozart, une pièce qui a notamment connu son heure de gloire à la fin des années ’60 puisqu’il s’agissait du thème principal du film suédois Elvira Madigan, un succès international au box-office à cette époque. Après un départ qui respectait les partitions d’origine, la batterie s’est introduite sur la pointe des pieds pour annoncer le début d’une longue envolée jazz au clavier, le tout dans une ambiance douce et agréable. Julie Lamontagne jouait pour la première fois ce concerto tout comme le précédent, a-t-elle précisé lors d’une présentation au microphone.
Une autre des « surprises du moment » était composée d’un pot-pourri de pièces de Chopin. Musiciens classiques et jazz se sont lancé la balle dans ce dialogue parfois intense, tantôt plus calme, qui a pris fin sur une note réjouissante. Une salve d’applaudissements s’en est suivie, Le public était ému. Deux autres concertos, l’un de Grieg, l’autre de Rachmaninoff, ont aussi conquis l’auditoire par la suite.
Toutefois, la véritable pièce de résistance était réservée pour terminer la soirée. Une version piano et cordes de la magnifique Rhapsody in blue, de George Gershwin, est venue clore cette formidable soirée musicale. L’intro, une longue tirade habituellement jouée à la clarinette, a pris une nouvelle couleur grâce à la touche de la violoniste Caroline Chéhadé. Julie Lamontagne a interprété ce « classique » de Gershwin avec fougue et conviction sur des orchestrations très rythmées, en plus d’ajouter sa touche en improvisant sur plusieurs mesures. Ce fut la pièce phare de ce concert intime. Il n’en fallait pas plus pour que le public accorde une ovation aux musiciens.
Bien qu’il s’agissait d’un concert unique, l’OSDL aimerait le représenter éventuellement dans d’autres salles de la Montérégie.