2014 une année cruciale pour l’implantation d’un pôle logistique de transport à Contrecoeur

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Par Daniel Bastin
2014 une année cruciale pour l’implantation d’un pôle logistique de transport à Contrecoeur
Port de Montréal

Les démarches se poursuivent pour obtenir le projet estimé à 3,6 milliards de dollars

L’implantation d’un pôle logistique de transport fait l’envie de plusieurs villes de la province puisque, selon les estimations du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE), ce projet pourrait attirer des investissements privés de l’ordre de 3,6 milliards de dollars et présente un potentiel de 3 000 emplois!

Le gouvernement a laissé entendre qu’il devrait normalement faire connaitre son choix pour établir ce pôle au cours de l’année 2014. Sa réalisation pourrait nécessiter des investissements publics de l’ordre de 150 millions sur 10 ans, toujours selon les prévisions du MDEIE.

La Ville de Contrecoeur est sur les rangs pour que s’implante un tel projet sur son territoire. Un des atouts dans sa manche, c’est d’avoir beaucoup de terrains en zone blanche le long de l’autoroute 30, soit environ 15 millions de pieds carrés.

Autre avantage non négligeable : les militants du Parti québécois réunis en conseil national à Montréal en novembre dernier ont appuyé une résolution pour établir le pôle logistique de transport à Contrecoeur, qui est représentée par le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron.

La Ville compte sur un autre atout de taille dans son jeu puisque le port de Montréal entend agrandir ses installations à Contrecoeur d’ici 2020. Actuellement, c’est près de 1,4 million d’ÉVP (équivalent de vingt pieds, c’est-à-dire une unité approximative de mesure de conteneur) qui transitent par le port alors que la capacité maximale des installations à Montréal est estimée à 1,8 million.

                  Accord crucial

En raison du récent accord commercial entre le Canada et l’Union européenne, il faut s’attendre à ce que le port profite à moyen terme d’intéressantes retombées économiques. Cela signifie que les infrastructures actuelles déborderont d’ici quelques années parce que le périmètre urbain empêche sa croissance.

C’est dans cette perspective que le port de Montréal s’est porté acquéreur de 468 hectares il y a quelques années. Ces terres sont situées pas très loin des installations actuelles du port de Montréal à Contrecoeur, au carrefour de la voie maritime, de l’autoroute 30, de plusieurs industries et de voies ferrées.

Les autorités portuaires verraient donc d’un bon œil l’implantation d’un pôle logistique de transport à cet endroit, ce qui créerait une énorme synergie.

La présidente-directrice générale de l’Administration portuaire, Sylvie Vachon, a confirmé que son organisation poursuit ses projets d’expansion qui devraient se concrétiser d’ici 2020. Trois années de travail sont déjà amorcées dans ce but et, selon Mme Vachon, il resterait un an de travail afin de compléter les études nécessaires pour la réalisation d’un si grand objectif.

Par la suite, il faudrait obtenir les permis environnementaux nécessaires et procéder au montage financier du projet. La présidente a rappelé que la croissance du port de Montréal passe par Contrecoeur.

                  Luttes à prévoir

« C’est un projet qui fait l’unanimité au niveau régional », explique la mairesse de Contrecoeur, Suzanne Dansereau. « Nous avons une excellente collaboration du Centre local de développement (CLD), en particulier du coordonnateur Bruno Lavoie. Nous avons fait de nombreuses démarches auprès du député et ministre Stéphane Bergeron, qui croit beaucoup au projet et de la ministre déléguée à la Politique industrielle et députée de la circonscription voisine, Élaine Zakaïb, de même que le maire de Sorel-Tracy qui gagnerait aussi avec la venue de ce pôle. »

« C’est un projet porteur et créateur d’emploi et le besoin est là. Ce serait extraordinaire pour Contrecoeur, mais aussi pour la région et même le Québec. Avec l’accord entre le Canada et l’Union européenne et la baisse du dollar canadien qui est bonne pour les exportations, il faut être stratégique, il faut aller de l’avant. »

« Oui il y a de la compétition pour ce dossier, mais, dans le fond, la vraie compétition se fait avec le port de New York, alors on va continuer à multiplier les rencontres et peaufiner le dossier. J’y crois beaucoup et c’est pour cette raison que j’ai sollicité un autre mandat. C’est à portée de main », de marteler la mairesse.

Bien sûr, d’autres MRC situées le long de l’autoroute 30 sont aussi dans la course pour l’obtention de cet alléchant projet, dont celle de Vaudreuil-Soulanges, qui était le choix des libéraux lors de la récente campagne électorale provinciale de 2012.

De belles luttes sont donc à prévoir dans cet important dossier…

 

 

 

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