Une concertation régionale pour mettre en valeur les richesses naturelles et historiques de l’île Sainte-Thérèse

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Par Daniel Bastin
Une concertation régionale pour mettre en valeur les richesses naturelles et historiques de l’île Sainte-Thérèse

Lors d’une grande conférence de presse tenue à Varennes le 27 juin dernier, les six principaux partenaires d’un projet de valorisation des richesses naturelles et historiques de l’île Sainte-Thérèse ont confirmé d’une seule voix qu’il existait une réelle volonté et un consensus d’envergure régional pour faire de cet archipel un joyau accessible à tous, comme à ses plus belles années…

Le maire de Varennes, Martin Damphousse, était entouré du ministre de la Sécurité publique et député de Verchères, Stéphane Bergeron, de la ministre de la Famille, Nicole Léger, de la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, de la responsable du développement durable, de l’environnement, des grands parcs et des espaces verts au comité exécutif de la Ville de Montréal, Josée Duplessis, et de la mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau.

M. Damphousse a rappelé que les citoyens de Varennes pourront bientôt se réapproprier une partie de leur territoire et aussi un grand pan de leur histoire. Dans une vidéo présentant les richesses de la cinquième plus grande île de l’archipel montréalais, l’ancien conseiller municipal de la Ville de Varennes, Jacques Durocher, qui a une propriété sur les lieux, a rappelé que l’endroit a connu ses heures de gloire au milieu du siècle dernier, notamment dans les années 1940 et 1950.

L’île Sainte-Thérèse était un endroit de villégiature couru avec ses quatre plages et il n’était pas rare qu’elle accueille près de 10 000 visiteurs de partout à travers la grande région de Montréal lors de certaines fins de semaine d’été.

Plusieurs sites archéologiques

Les partenaires ont fait part de leur vision d’avenir pour ce lieu qui pourrait, à terme, être comparable aux îles de Boucherville en terme récréo-touristique. On pourrait notamment y retrouver des pistes cyclables, des promenades historiques, du camping, des plages, des centres d’interprétation, etc. Toutefois, le projet reste à préciser et les responsables espèrent pouvoir déposer un plan d’action d’ici la fin de 2014.

Précisions à ce chapitre que des fouilles ont permis de trouver des vestiges prouvant qu’elle aurait été habitée par les Iroquois. On compte plusieurs sites archéologiques présentement sur l’île et l’une des intentions des responsables serait de mettre en valeur tout ce qu’elle renferme comme trésors au plan historique.

Autre atout non négligeable pour l’archipel : il se situe dans l’axe nord-sud de la Route verte Oka–Saint-Hilaire (piste cyclable) et la Trame bleue du Grand Montréal (accès au fleuve) mise de l’avant par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans son Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD).

Occupants illégaux

Il faut souligner que les lieux sont présentement occupés par environ 200 chalets construits illégalement, alors qu’une dizaine de personnes seulement y vivraient avec des titres de propriété en bonne et due forme.

Le premier geste posé sera donc de procéder à la clarification des titres de propriété. Un notaire sera mandaté pour faire des recherches afin de préciser le tout au plan légal, ce qui peut prendre plus qu’un an, puis on pourra ensuite procéder au réaménagement des lieux. Il est à noter qu’un inventaire avait déjà été fait en 1995 ainsi qu’en 2001 et celui-ci sera donc mis à jour. Lors de la conférence de presse, les élus ont précisé que le dernier recours serait l’expulsion des occupants illégaux.

Le projet de valorisation est sur la table depuis bien des décennies et c’est avec beaucoup d’émotion que la ministre de la Famille et députée de Pointe-aux-Trembles, Nicole Léger, a parlé de celui-ci.

« Ce projet me tient particulièrement à cœur comme citoyenne de Pointe-aux-Trembles, mais aussi en raison de l’implication familiale que nous avons toujours eue dans ce projet. Mon père, Marcel Léger (NDLR : qui a notamment été ministre de l’Environnement dans le gouvernement de René Lévesque), a été l’un des premiers à poser des gestes concrets dans les années 1970 pour permettre aux citoyens de la région de profiter de ce havre de paix aux richesses insoupçonnées. Travailler à offrir un projet durable aux citoyens est significatif pour moi », a-t-elle déclaré.

« Ton rêve, papa, est maintenant à notre portée! », a-t-elle conclu sous les applaudissements des personnes présentes à la Maison Saint-Louis.

 

 

 

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