L’accent continue d’être placé sur le développement à Contrecoeur

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Par Daniel Bastin
L’accent continue d’être placé sur le développement à Contrecoeur

Bilan des trois années de la mairesse de Contrecoeur

Depuis le tournant du millénaire, le développement a été au cœur de la municipalité riveraine. Déjà entre 2001 et 2006, les données de l’Institut de la statistique du Québec et de Statistiques Canada démontraient que l’augmentation de la population de Contrecoeur était de 8,7 % pour cette période, alors qu’il s’établissait à 4,3 % pour l’ensemble du Québec, c’est-à-dire deux fois plus vite que la moyenne nationale.

Cette hausse de la population, loin de fléchir, se poursuit encore aujourd’hui alors que les derniers recensements font état d’une augmentation de l’ordre de 3,64 % en 2012 par rapport à l’an dernier seulement.

« Contrecoeur est en plein essor, confirme la mairesse Suzanne Dansereau. Au cours des trois dernières années, il y a eu beaucoup de construction sur le territoire et la cadence se maintient. Nous délivrons en moyenne chaque année près de 250 permis de construction et souvent il s’agit d’un permis pour construire huit logements. »

La Municipalité a accueilli de nombreux projets domiciliaires d’envergure, dont ceux du Faubourg du Majestueux, Le Boisé Pécaudy, Contrecoeur sur le fleuve, les Sentiers boisés de Contrecoeur, pour ne nommer que ceux-là. On y compte aujourd’hui près de 7 000 citoyens et la Ville a dû suivre ce rythme soutenu au chapitre des infrastructures, notamment par l’aménagement d’un carrefour giratoire, le réaménagement des rues Saint-Antoine, Tétreault, des Érables, etc.

D’autres effets

Cette augmentation de la population a eu d’autres effets puisque de plus en plus de gens demeurent près des voies ferrées et le nombre de plaintes en raison des sifflements va en croissant. « La Ville a fait ce qu’elle devait faire. Les deux intersections sont prêtes à recevoir les barrières », explique la mairesse, ajoutant qu’elle espère que le Canadien National devrait commencer sa partie des travaux sous peu, afin qu’ils soient terminés d’ici au printemps prochain.

Parmi les autres effets de cette hausse de la population, il y a l’exiguïté des ateliers municipaux qui est devenue encore plus évidente aux yeux du conseil alors que les services à offrir aux citoyens étaient de plus en plus nombreux. Le projet d’un nouveau garage municipal au coût de 2,6 millions de dollars sur 20 ans a été présenté à la population et, à trois reprises, des citoyens ont signé le registre en nombre suffisant pour demander un référendum sur la question, mais la Municipalité a plutôt pris la décision de retirer le projet.

À la place, il a été décidé par la Ville que les employés déménageraient dans les anciens locaux de Location Contrecoeur sur Marie-Victorin. Le nouveau local est loué pour cinq ans pour environ 8 000 $ par mois, alors que le coût d’aménagement était estimé à 50 000 $ répartis également sur cinq ans.

La décision a été prise parce que la situation était intenable pour les employés pour des raisons de sécurité, mais la mairesse prévient : « On n’avait pas le choix de relocaliser le personnel et les citoyens vont en bénéficier puisqu’ils auront un service adéquat, mais ça ne règle pas le problème ».

Environnement

Plus de population veut aussi dire une plus grande demande de la part des familles pour des loisirs et, à ce chapitre, la Municipalité a entrepris les mesures nécessaires. « Il y a eu beaucoup d’aménagements récents au parc Antoine-Pécaudy, où on rassemble nos activités dans un même espace, un peu comme un super parc qui offre autant des activités pour les petits de deux ans que les adolescents puisqu’on y a refait le « skate park » qui a été inauguré cet été. »

Sur le plan environnemental, Contrecoeur a posé plusieurs petits gestes qui, à répétition, auront un impact, comme l’achat de voitures électriques. De plus, la Ville a également posé de grands gestes qui ont été salués, soit l’acquisition d’une zone de conservation de 58 hectares près de la Colonie des Grèves ou l’établissement d’une zone boisée protégée de 55 hectares au cœur de Cité 3030.

Ce dernier mégaprojet résidentiel, commercial et industriel estimé à plus de 400 millions de dollars et échelonné sur 15 ans a fait beaucoup de bruit lors de son lancement en octobre dernier. « Cité 3030, j’y crois!, lance la mairesse. Il faut avoir de la vision. Ça ne se fera pas sur un an ou deux ans, il faut voir ça sur une période de 10 ans au moins, après on pourra voir les résultats. »

Quant à savoir si elle entend se représenter aux élections de 2013, la mairesse a déclaré : « Je suis venue en politique parce que j’avais envie de réaliser des choses pour le développement de ma ville, avoir plus de services. Il y a de grands bouts de faits. Le résidentiel est très bien amorcé et le commercial devrait monter au printemps. »

« Il reste donc le côté industriel, c’est-à-dire en particulier l’agrandissement des installations du port de Montréal à Contrecoeur et la construction d’un pôle logistique de transport dans le secteur. Il y a donc de grosses chances que je sois encore dans la course l’automne prochain. Je tiens à finir le développement de ce secteur, ça me motive à rester », conclut Suzanne Dansereau.

 

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