Le nombre de décès par suicide a chuté du tiers en Montérégie

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Par Daniel Hart
Le nombre de décès par suicide a chuté du tiers en Montérégie

Les dernières données de l’Agence de la santé et des services sociaux indiquent que le nombre de décès par suicide en Montérégie est passé de 245 en 1999 à 165 en 2009, ce qui représente un recul de 33 %.

Cette baisse se reflète également à l’échelle du Québec dans tous les groupes d’âge, autant chez les femmes que chez les hommes.

 

« Ces renseignements nous encouragent à poursuivre notre mobilisation ainsi que nos actions de prévention. Par contre, la bataille est loin d’être gagnée. Il faut se rappeler que le Québec figure encore parmi les populations présentant les taux les plus élevés de mort par suicide des pays industrialisés. Selon des chiffres de 2008, le suicide était la première cause de décès chez les 25-29 ans et les 30-34 ans, ce qui est très préoccupant », précise Dre Jocelyne Sauvé, directrice de santé publique.

La Montérégie dispose d’une multitude de services pour venir en aide et écouter les personnes qui vivent des moments de détresse. Parmi ces ressources, onze CSSS et sept centres de prévention du suicide et centres de crises offrent de l’aide et du soutien aux personnes qui pensent à s’enlever la vie et à leurs proches. Ces organismes accompagnent également les personnes endeuillées à la suite d’un suicide.

En place depuis cinq ans, les réseaux de Sentinelles sont implantés un peu partout sur le territoire de la Montérégie. On trouve d’ailleurs l’un d’entre eux à Longueuil. Constitués de citoyens ayant reçu une formation spécifique pour détecter des indices révélateurs d’intention suicidaire, ces réseaux sont prêts à offrir de l’aide aux personnes en détresse et à leur entourage et à les orienter vers les centres d’intervention spécialisés. Les Sentinelles évoluent dans les milieux de travail, à l’école et aussi en milieu agricole. On en dénombre un millier dans la région.

Ces renseignements nous encouragent à poursuivre notre mobilisation ainsi que nos actions de prévention. Par contre, la bataille est loin d’être gagnée. Dre Jocelyne Sauvé, directrice de santé publique

Parmi les autres ressources, le programme CAFE, offert par les CSSS, s’adresse aux jeunes de 5 à 17 ans ainsi qu’à leur famille. Celui-ci propose une intervention immédiate et intensive aux familles qui vivent une situation de crise. Un intervenant peut se rendre à domicile dans un délai de deux heures pour poser des actions concrètes en vue d’aider les personnes en détresse. Il suffit de communiquer avec le CSSS pour avoir accès à cette aide.

« Le suicide demeure un problème complexe pour lequel il existe plusieurs solutions. Le plus important, c’est de se rappeler qu’il existe de l’aide accessible en tout temps et qu’il ne faut pas rester seul avec sa détresse », ajoute Dre Sauvé. La directrice de santé publique a livré ce message à l’occasion de la semaine de prévention du suicide qui s’est tenue la semaine dernière.

 

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