Inauguration du Centre technologique en aérospatiale

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Par Daniel Hart
Inauguration du Centre technologique en aérospatiale

À l’École nationale d’aérotechnique

Le Centre de technologie en aérospatiale a inauguré ses nouvelles infrastructures la semaine dernière en présence de ses partenaires de l’industrie et de représentants politiques.

Il s’agit d’un immeuble de 2600 mètres carrés rattaché à l’École nationale d’aérotechnique, à Saint-Hubert. Le nouveau centre regroupe des laboratoires et des équipements sophistiqués qui serviront à soutenir les entreprises du secteur aérospatial. Québec et Ottawa ont injecté la somme de 12 millions de dollars à même des programmes de subvention gouvernementaux pour sa construction.

Il s’agit du seul centre de recherche appliquée relié à l’aérospatiale au Canada, a tenu à préciser le directeur du collège Édouard-Montpetit, Serge Brasset. « Bombardier Aéronautique s’y installera sous peu pour effectuer un projet de recherche de longue durée », a soutenu ce dernier. Des chercheurs comptent se pencher sur le démantèlement et le recyclage des aéronefs en fin de vie. Bombardier prévoit qu’entre 250 et 300 avions commerciaux arriveront à cette étape ultime au cours des 20 prochaines années. L’équipe de recherche disposera d’un appareil Bombardier CRJ200 pour effectuer des tests et formuler des recommandations qui permettront d’évaluer le cycle de vie d’un appareil et d’élaborer une approche de conception pour les futurs avions plus adaptés aux besoins environnementaux modernes.

Plusieurs partenaires de l’industrie en partenariat avec le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie et le milieu universitaire ont investi la somme de 1,4 million de dollars dans ce projet. Celui-ci contribuera notamment à former trois étudiants au postdoctorat, sept autres au doctorat, quatre à la maîtrise et quatre au baccalauréat. À l’issue de leurs études, ceux-ci pourraient se joindre aux entreprises de l’aérospatiale.

Un autre des enjeux de l’industrie consiste à réduire les émissions de CO2 des avions de 50 % d’ici 2050. La réduction de l’empreinte environnementale de ces moyens de transport est devenue une préoccupation associée aux changements climatiques.

Avec ses nouvelles installations, le CTA dispose de laboratoires d’usinage à haute performance, de tests et de mesures et d’avionique munis d’équipements dernier cri. L’un des équipements les plus exceptionnels du laboratoire est le laser ultrason, une technologie qui a été développée au Québec dont il n’existe que quelques exemplaires à ce jour. On trouve aussi au centre la plus grande machine à mesurer tridimensionnelle disponible dans un centre de recherche au Québec. L’appareil permet d’obtenir les coordonnées des points mesurés sur une pièce afin d’en vérifier la qualité.

Autre équipement remarquable, une chambre de simulation de tempêtes de sable et de poussière qui permet de réaliser des tests environnementaux visant à déterminer la résistance des composantes électroniques selon une norme établie. « Le nouveau plateau technique du CTA nous permettra de doubler nos capacités de recherches appliquées et de développer nos savoir-faire pour répondre aux besoins de l’industrie », a ajouté M. Brasset.

Au coeur des activités de recherche dans son domaine, le CTA abrite des bureaux d’AéroÉTS, de l’École polytechnique de Montréal ainsi que du Centre de robotique et de vision industrielle. Des conseillers en technologie industrielle du Centre national de recherches du Canada y travaillent également.

 

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