Varennes a de la compétition pour l’obtention du futur Institut du transport électrique du Québec

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Par Daniel Bastin
Varennes a de la compétition pour l’obtention du futur Institut du transport électrique du Québec

Sur la Rive-Sud et dans les Laurentides

Lors de l’annonce de la nouvelle politique économique par le gouvernement à l’automne dernier, Québec a fait savoir qu’il avait l’intention de mettre en place une Stratégie d’électrification des transports et d’implanter un Institut du transport électrique (ITÉQ) dans la foulée. Des investissements avoisinant les 516 millions de dollars sont prévus dans le cadre de cette stratégie, alors que près de 220 millions seront réservés pour bâtir une filière industrielle performante dans ce domaine de pointe.

Dès cette annonce du gouvernement, le maire de Varennes et la MRC de Marguerite-D’Youville ont amorcé leurs démarches pour que ce futur Institut du transport électrique soit implanté à Varennes, près de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ).

Martin Damphousse a notamment fait valoir qu’une synergie existe déjà dans ce domaine sur son territoire puisque l’IREQ est établi comme l’un des chefs de file à l’échelle mondiale en recherche sur les modes de production, de transport et de stockage d’électricité.

De plus, le préfet adjoint de la MRC a rappelé l’expertise développée dans ce domaine de pointe par les chercheurs de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et de CanmetÉNERGIE, entre autres. Il a ajouté qu’il y a présentement plus de 500 chercheurs, ingénieurs et techniciens qui œuvrent dans le domaine de la recherche dans un espace de moins d’un kilomètre carré, à l’intersection de l’autoroute 30 et du boulevard Lionel-Boulet.

La venue de l’Institut du transport électrique du Québec permettrait donc de consolider le pôle scientifique de Varennes et d’assurer des bases solides au futur centre, a-t-il souligné. Une résolution en ce sens a d’ailleurs été adoptée le 10 octobre par la MRC de Marguerite-D’Youville.

                  Rive-Sud

Ce projet est évidemment dans le collimateur d’autres municipalités qui voudraient le voir s’implanter chez elles… C’est le cas de l’agglomération de Longueuil qui réclame que le gouvernement du Québec choisisse son territoire pour l’implantation de l’ITÉQ.

L’agglomération de Longueuil a fait valoir pour sa part qu’elle accueille les entreprises Varitron, Bathium, TM4 Systèmes électrodynamiques, Adatel, Phostech Lithium, Bombardier Transport et Lito Green Motion, formant ainsi l’une des plus importantes grappes industrielles du transport électrique au Québec.

Par voie de communiqué, la mairesse de Longueuil et présidente de l’agglomération, Caroline St-Hilaire, a ajouté que le Plan de mobilité et de transport adopté l’automne dernier a de plus confirmé la ferme volonté de l’agglomération de développer l’électrification des véhicules sur son territoire.

« Grâce à la masse critique d’industries du transport électrique présentes chez nous, l’agglomération de Longueuil apparaît comme un choix incontournable pour y implanter l’Institut du transport électrique. Notre région est la plus dynamique du Québec dans ce domaine. La synergie déjà bien présente entre les entreprises en transport électrique de l’agglomération bénéficierait à coup sûr de l’implantation de l’Institut, chez nous. En retour, cette synergie profiterait aux projets de recherche de l’Institut », a-t-elle mentionné.

                  Rive-Nord

Par ailleurs, les municipalités de la Conférence régionale des élus (CRÉ) des Laurentides ont adopté des résolutions d’appui pour que ce projet soit plutôt construit à Blainville. Ramez Ayoub, président de la CRÉ et maire de la ville de Lorraine a fait miroiter que Nova Bus de Saint-Eustache fabrique des composantes écologiques, que l’entreprise Autobus Lion de Saint-Jérôme a conçu l’autobus scolaire électrique et qu’à Blainville se trouve le Centre d’essais pour véhicules automobiles, la seule piste d’essais et d’homologation de véhicules routiers au Canada.

Près de cette piste se trouve un site de plus de deux millions de mètres carrés, à proximité de l’autoroute 15, qui pourrait accueillir l’Institut du transport électrique du Québec.

 

 

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