Une fillette de Verchères veut sauver les abeilles

Photo de Diane Lapointe
Par Diane Lapointe
Une fillette de Verchères veut sauver les abeilles
Catherine Brunoro se trouve dans le champ de pollinisation composé de fleurs sauvages et rustiques. Elle veut aussi sensibiliser les gens à l’importance de planter des plantes mellifères.

Le déclin des abeilles inquiète une fillette de 8 ans. Catherine Brunoro s’est présentée à l’assemblée du conseil municipal de Verchères, le 3 juillet dernier, pour demander aux élus de prendre les moyens nécessaires pour sauver ces insectes pollinisateurs.
À la période d’intervention au public, la jeune fille a notamment suggéré d’interdire les pesticides, de soutenir les apiculteurs, et d’inciter les gens à faire des jardins et d’y planter des plantes mellifères. « Les abeilles sont des insectes pollinisateurs qui jouent un rôle crucial pour l’écosystème. Un tiers de notre nourriture dépend directement de la pollinisation des abeilles dans le monde. Au Québec, elles sont responsables de près de 90 % des productions de bleuets, de pommes, de canneberges, de concombres et de framboises », a-t-elle mentionné.
La jeune fille qui souhaite plus tard être une scientifique pour sauver les animaux et la planète a impressionné les élus. Sa mère raconte que Catherine avait été profondément choquée en apprenant que plusieurs abeilles mouraient chaque année en raison de l’utilisation des pesticides. « Elle m’a dit : “il faut en parler à Alexandre (le maire de Verchères)”. Lui, il va les sauver ! »
La fillette et sa mère, Danielle Paquette-Harvey, ont alors effectué des recherches sur le site de Greenpeace et lu des reportages de Radio-Canada sur ce sujet. Catherine a fabriqué une pancarte où elle a indiqué des informations pertinentes qu’elle a remises au conseil municipal.
Elle a notamment dit aux élus qu’en Montérégie des abeilles devaient être importées de l’Australie pour aider les apiculteurs à sauver leur production de miel, mais que cette solution était insuffisante.
Bien accueillie
La Municipalité a félicité Catherine pour son implication citoyenne et a mentionné qu’elle partage ses inquiétudes. Le maire Bélisle a indiqué que pour une deuxième année consécutive, un champ de pollinisation composé de fleurs sauvages et rustiques a été aménagé à côté de l’usine de filtration de Verchères. Il a de plus informé que la municipalité n’épandait pas de pesticide ni d’insecticide chimiques dans les parcs depuis plus de vingt ans. « La municipalité s’efforce de sensibiliser ses citoyens à la dangerosité de l’utilisation de ces produits et s’assure d’appliquer les règlements sur les pesticides du gouvernement provincial », a-t-il ajouté.
Signalons que 96 % du territoire de Verchères est zoné vert par le Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). Les cultures les plus courantes de cette zone sont celles du maïs et du soya.

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