Un soupir de soulagement pour les entreprises dans un contexte de compétitivité accrue, observent la FCCQ et la CCIRS

Un soupir de soulagement pour les entreprises dans un contexte de compétitivité accrue, observent la FCCQ et la CCIRS
Le ministre des Finances du Québec, Carlos Leităo.

Les mesures annoncées dans le cinquième budget du ministre des Finances du Québec, Carlos Leităo, envoient un signal positif aux entreprises et permettront de maintenir un climat d’affaires favorable à la croissance. Le budget rétablit un meilleur équilibre avec certaines annonces récentes du gouvernement, en matière de normes du travail, et pose des gestes concrets pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, selon la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS). « Il s’agit d’un budget permettant de maintenir la compétitivité des entreprises et de les appuyer face aux défis de main-d’œuvre », soulignent le président- directeur général de la FCCQ, monsieur Stéphane Forget, et la présidente de la CCIRS, madame Catherine Brault.

Des mesures d’atténuation pour soulager les entreprises

Plusieurs mesures permettront aux entreprises de respirer un peu mieux, particulièrement en raison de la diminution du taux d’imposition des PME de 8 % à 4 % et de la réduction des contributions au Fonds des services de santé (FSS). Ces mesures permettront d’atténuer l’impact de la hausse du salaire minimum, de la bonification du Régime des rentes du Québec, de la modification des normes du travail et de la bonification du Régime québécois d’assurance parentale. Elles viennent aussi répondre à des besoins exprimés par les entreprises pour assurer leur compétitivité. « Nous l’avions souligné : prises une à une, ces mesures sont intéressantes, mais leur impact cumulatif cause un effet de sédimentation qui nuit au climat d’affaires », rappelle Stéphane Forget. « Avec la réduction du taux d’imposition et de la cotisation du Fonds de services de santé, les entreprises, particulièrement les PME, ont été entendues, compte tenu de leur rôle important dans le dynamisme du Québec », ajoute Catherine Brault.

Agir concrètement pour une main-d’œuvre suffisante et compétente

« La croissance économique sera soutenue notamment par la capacité du Québec à s’adapter aux défis de main-d’œuvre en raison des défis démographiques que nous connaissons », affirment Stéphane Forget et Catherine Brault. La FCCQ et la CCIRS accueillent avec beaucoup de satisfaction la bonification de son programme Un emploi en sol québécois, un projet-pilote lancé en 2017 pour favoriser l’intégration en emploi des personnes immigrantes dans les régions du Québec. Grâce à un processus novateur de préqualification des personnes immigrantes, des activités d’appariement entre les postes disponibles et des candidats qualifiés permettront de combler des postes disponibles en région – 55 % des emplois disponibles s’y trouvent alors que 86 % de la population immigrante habite dans la région de Montréal. Au cours des trois prochaines années, pour un budget de 3 millions $, la FCCQ et la CCIRS pourront accroître leur contribution au développement économique de (nom de la région) et à l’intégration des personnes immigrantes par l’emploi.La FCCQ et la CCIRS saluent aussi les mesures permettant d’arrimer les besoins du marché du travail et les formations appropriées, qu’elles soient pour les futurs travailleurs ou ceux actuellement en poste. La bonification du crédit d’impôt pour les travailleurs expérimentés représente un pas dans la bonne direction afin d’inciter ce bassin de travailleurs important à demeurer ou réintégrer le marché du travail, mettant ainsi leur expérience et leur expertise à contribution. Cela aura un effet positif tant dans les opérations quotidiennes que pour favoriser le transfert de connaissances vers les nouveaux travailleurs. « Alors que la population active québécoise va diminuer au cours des prochaines années, les mesures visant à intéresser les travailleurs expérimentés à demeurer en emploi constituent un geste positif », commentent M. Forget et Mme Brault.
Cependant, un geste de modernisation important aurait pu être posé, croit Stéphane Forget : « La FCCQ proposé que la contribution obligatoire de 1 % en formation de la main-d’œuvre soit remplacée par un Régime volontaire d’épargne pour la formation continue qui cadre mieux avec la nouvelle réalité du marché du travail. Cette proposition n’a pas été retenue cette année mais nous croyons qu’elle doit être étudiée davantage et mise en œuvre, puisqu’elle constituerait un moyen efficace de favoriser la formation continue, tout en réduisant les taxes des entreprises. »

Favoriser l’investissement et la productivité des entreprises

Selon Stéphane Forget, « En permettant aux entreprises de disposer d’une déduction pour amortir la totalité de leurs investissements en technologies de pointe, sur deux ans, le gouvernement établit un environnement d’affaires propice à l’investissement. » De son côté, Catherine Brault précise : « Celles-ci pourront mieux faire face à leurs concurrents américains en améliorant leur productivité et en tirant parti de l’innovation. » D’autres mesures, comme la bonification des rabais d’électricité pour projets majeurs, contribueront à matérialiser des investissements au Québec.

L’équité fiscale comme moteur de compétitivité

Par ailleurs, le budget québécois 2018-2019 met en œuvre la volonté, annoncée lors de la mise à jour budgétaire de l’automne 2017, de rétablir l’équilibre fiscal en matière de perception de la taxe de vente. « Seulement 19 % des entreprises québécoises font du commerce en ligne, tandis que 57 % des Québécois effectuent des achats sur le web. Savoir que les règles seront les mêmes pour tout le monde devrait stimuler les entreprises québécoises à accélérer leur virage nécessaire vers le commerce électronique », soutiennent Stéphane Forget et Catherine Brault. La décision du ministre des Finances d’imposer la perception de la taxe de vente du Québec aux fournisseurs de services comme Netflix est bien avisée et constitue un signal important envers le gouvernement fédéral, afin qu’il pose lui aussi ce geste important dans les meilleurs délais.

Des infrastructures et des mesures pour soutenir l’accélération de l’économie et la mobilité durable

Le budget prévoit des sommes importantes pour des projets structurants de développement des infrastructures sur l’ensemble du territoire du Québec. Notamment, la FCCQ et la CCIRS soulignent l’important investissement, de 1,8 G$, dans le transport collectif et la mobilité durable. De plus, les sommes prévues pour l’amélioration des aéroports et l’augmentation du transport aérien régional permettront d’améliorer l’accès au territoire du Québec et une plus grande mobilité des Québécois, contribuant au développement économique et touristique de toutes les régions du Québec. La FCCQ et la CCIRS saluent également les investissements dans Chemin de fer de la Gaspésie, qui permettra à plusieurs entreprises de la région d’avoir un accès rehaussé aux marchés continentaux. Par ailleurs, les efforts importants, se chiffrant à 1,9 G$ pour permettre le virage numérique des institutions publiques, en plus des mesures destinées aux entreprises, contribueront à positionner le Québec dans l’économie du XXIe siècle.

Des investissements structurants pour le dynamisme des régions du Québec

Divers investissements porteurs stimuleront le développement économique sur le territoire québécois. D’entrée de jeu, le budget reconnaît le besoin d’appuyer le dynamisme du secteur agroalimentaire, grâce à des investissements de plus quelque 350 millions $ qui assureront que nos entreprises de production et de transformation alimentaire, sur l’ensemble du territoire québécois, pourront accroître leur innovation et compétitivité. Par ailleurs, les sommes prévues pour le déploiement du réseau de gaz naturel dans plusieurs régions du Québec, de même que l’appel de proposition pour la desserte de la Côte-Nord par gaz naturel liquéfié, permettront d’améliorer la compétitivité de nombreuses entreprises, tout en permettant de réduire leur empreinte de carbone. Diverses mesures visant différents secteurs névralgiques de l’économie sont à souligner, notamment pour le secteur de l’aluminium, le secteur forestier, des sciences de la vie et l’appui à la commercialisation de l’innovation, entre autres par l’appui au Centre de recherche industrielle du Québec.

(Source : CCIRS)

Partager cet article