Les signalements à la DPJ en hausse de 17 % dans la région

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Par Diane Lapointe
Les signalements à la DPJ en hausse de 17 % dans la région
La nouvelle directrice de la protection de la jeunesse et directrice provinciale de la Montérégie, Josée Morneau.

Les signalements à la DPJ en 2016-2017 ont augmenté de 10 % en Montérégie par rapport à l’année dernière, et de 17,8 % plus spécifiquement sur le territoire du Réseau local de services (RLS) Pierre-Boucher.
« C’est une très grosse hausse, quand on sait qu’en Montérégie on assiste à une augmentation d’année en année », a spécifié la directrice de la protection de la jeunesse (DPJ) et directrice provinciale de la Montérégie, Josée Morneau, qui présentait le bilan annuel 2017.
En Montérégie en 2016-2017, 12 683 signalements ont été traités, ce qui représente 35 situations d’enfants signalés chaque jour de l’année. « C’est énorme, et c’est le plus important volume de signalements de la province », ajoute la directrice.
Sur le territoire du RLS Pierre-Boucher, qui comprend l’arrondissement du Vieux-Longueuil, et les villes de Boucherville, Calixa-Lavallée, Contrecoeur, Saint-Amable, Sainte-Julie, Varennes et Verchères, 2 453 signalements ont été faits à la DPJ (2 083 en 2015-2016), et 38,2 % ont été retenus, c’est-à-dire 936 comparativement à 824 l’année précédente (hausse de 13.6 %).
Au Québec, les DPJ ont traité 91 191 signalements. Il s’agit d’une moyenne de 250 signalements par jour, et d’une augmentation de 4 %. Cela représente dix situations de plus chaque jour que l’an dernier. De ce nombre, 36 002 signalements ont été retenus.
Les problématiques principalement rapportées à la DPJ sont la négligence ou les risques de négligence, et les abus ou les risques d’abus. Chez les adolescents qui représentent 26 % de l’ensemble des signalements en Montérégie, on remarque beaucoup de violence verbale et physique, des problèmes de toxicomanie et des fréquentations à risque, note Mme Morneau.
Qui fait un signalement?
70 % des signalements à la DPJ sont faits par des gens issus des organismes communautaires, des travailleurs de première ligne du réseau de la santé et des services sociaux, des policiers et des membres du personnel du milieu scolaire. 30 % sont rapportés par des membres de la famille ou de la communauté.
Parmi les situations prises en charge par la DPJ, c’est-à-dire qu’une intervention est requise à court, moyen ou long termes, 50 % des jeunes vivent dans leur milieu familial; et de 11 à 15 % auprès d’une personne significative (un grand-parent, une tante ou un oncle, par exemple). Les autres jeunes sont accueillis dans une famille d’accueil ou dans un centre de jeunesse.
Motifs de signalement en Montérégie
Abandon : 12 (soit 0,2 % des signalements)
Abus physique : 1 036 (21,5 %)
Risque sérieux d’abus : 123 (2,6 %)
Abus sexuel : 262 (5,4 %)
Risque sérieux d’abus sexuel : 158 (3,3 %)
Mauvais traitements psychologiques : 901 (18,7 %)
Négligence : 1 307 (27,1 %)
Risque sérieux de négligence : 447 (9,3 %)
Troubles de comportement sérieux : 576 (11,9 %)

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