Puits abandonnés : le manque de personnel du ministère est criant

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Par Daniel Bastin
Puits abandonnés : le manque de personnel du ministère est criant
Les pressions politiques se poursuivent afin que le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec procède au plus vite à l’inspection des quelque 700 puits de pétrole et de gaz laissés à l’abandon. (Photo : Regroupement vigilance hydrocarbures Québec)

Les pressions politiques se poursuivent afin que le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec (MERN) procède au plus vite à l’inspection des quelque 700 puits de pétrole et de gaz laissés à l’abandon un peu partout à travers la province, dont treize à Varennes.
Présentement, trois inspecteurs du ministère sont affectés à ce mandat et l’un d’entre eux est en arrêt de travail, est-il indiqué dans un article publié le 13 mars dernier dans le Journal de Montréal, ce qui fait que cette lourde tâche incombe à seulement deux personnes dans les faits.
L’article fait également mention de deux notes internes du MERN au Syndicat de la fonction publique du Québec dans lesquelles le ministère précise qu’il aurait l’expertise pour gérer les puits inactifs, mais pas les effectifs et les ressources nécessaires pour absorber la surcharge de travail non récurrente.
De son côté, la sous-ministre à l’Énergie, Luce Asselin, a déclaré en novembre 2016 en commission parlementaire qu’il faudra entre cinq et six ans pour localiser et inspecter l’ensemble des puits disséminés à travers la province.
Afin de pallier ce manque d’effectif, le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles a recours à la sous-traitance, mais les élus de l’opposition à l’Assemblée nationale craignent que ceux-ci soient liés par des clauses de confidentialité, ce qui priverait la population de transparence quant à l’état de conservation des puits abandonnés.
Selon un porte-parole du MERN, 300 puits auraient été inspectés au cours des six derniers mois et l’objectif est d’examiner les 450 puits restants d’ici la fin de l’année 2018. Pour y parvenir, le ministère aurait publié deux appels d’offres pour obtenir les services de ressources externes en la matière.
Rappelons en terminant que plus de 950 puits pétroliers ou gaziers ont été forés au Québec depuis 1860. Quelque 700 d’entre eux ont été abandonnés au fil des ans. De ce nombre, quatre puits laissés sans surveillance auraient été découverts sur l’île de Montréal, dont un près d’une zone densément peuplée.

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