Le profil des chercheurs d’emploi s’est transformé au CJE Marguerite-d’Youville

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Par Daniel Hart
Le profil des chercheurs d’emploi s’est transformé au CJE Marguerite-d’Youville
La jeune génération cherche à évoluer dans un milieu de travail plaisant où règne une belle dynamique d'équipe.

Au cours des 15 dernières années, la clientèle qui a recours aux services du Carrefour jeunesse emploi de Marguerite-d’Youville s’est modifiée. Elle requiert aujourd’hui davantage de services auprès de cet organisme qu’auparavant. « Avant, les jeunes en recherche d’emploi avaient besoin d’aide pour préparer un curriculum vitae ou une lettre de présentation, consulter un orienteur pour vérifier s’ils faisaient les bons choix sur le marché du travail ou pour connaître les programmes d’insertion. Cela nécessitait de quatre à cinq rencontres avec les membres de notre équipe. Actuellement, ils ont besoin de multiples soutiens : une stratégie de recherche d’emploi, savoir comment se présenter chez l’employeur, faire de la prospection ou se familiariser avec les services de placement », détaille le directeur général du CJE, Nicholas Imonti, en poste depuis une quinzaine d’années dans cette organisation vouée aux 16-35 ans.
Autre constat, le CJE observe une croissance grandissante des problématiques de santé mentale chez les jeunes ayant besoin de cette aide à l’intégration du marché du travail. Un bon nombre de ces individus font face à une dépression ou ont des troubles bipolaires, parfois des troubles de la personnalité borderline, peuvent présenter les symptômes du trouble déficitaire de l’attention et de la concentration avec ou sans hyperactivité ou avoir d’autres difficultés psychologiques. Une réalité contemporaine actuelle et courante.
Nouveaux travailleurs
Le portrait des jeunes qui arrivent sur le marché du travail change aussi. Leurs attentes sont différentes par rapport à leurs prédécesseurs. Ces nouveaux travailleurs disposent d’un plus grand choix d’emplois en raison de la pénurie de main-d’oeuvre. « Si un employeur n’ajuste pas ses conditions de travail, ceux-ci iront postuler ailleurs », note au passage M. Imonti.
De prime abord, d’aucuns pourraient croire qu’il s’agit de question salariale. Or, la rémunération n’arrive pas en tête de liste. La jeune génération cherche avant toute chose de la flexibilité dans les horaires, la possibilité de faire leur travail à domicile, avoir un pouvoir décisionnel, voire une liberté d’action, se sentir valorisé dans ses tâches et évoluer dans un milieu de travail plaisant où règne une belle dynamique d’équipe.
Dans le contexte où le taux de chômage est de 4,2% actuellement en Montérégie, selon de récentes données, ce qui est pratiquement considéré comme le plein emploi, les employeurs à la recherche de main-d’oeuvre sont appelés à faire preuve de souplesse lorsqu’ils embauchent de jeunes travailleurs. En somme, les entreprises ont un virage à entreprendre pour s’adapter aux réalités actuelles du marché du travail.

 

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