Préserver la beauté et les finances de Verchères

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Par Daniel Bastin
Préserver la beauté et les finances de Verchères

Bilan des trois dernières années du maire Alexandre Bélisle

Il s’agit peut-être d’une formule un peu courte, mais elle donne une bonne idée de la situation à Verchères : en trois ans à la tête de la Municipalité, le maire Alexandre Bélisle et son conseil ont tenté de préserver à la fois la beauté et les finances de la localité qui a le privilège d’être membre de l’Association des plus beaux villages du Québec.

« Au cours de ce mandat, nous avons eu à cœur l’embellissement de la municipalité. Nous avons entrepris des travaux de rénovations, apporté des améliorations aux parcs, notamment dans celui en face de la mairie, le parc Jean-Marie-Moreau », explique M. Bélisle.

« Ce sont des éléments concrets et les gens sont à même de le constater. Nous avons œuvré de façon intelligente en effectuant des travaux qui sauront durer dans le temps. L’escalier dans la côte près de la mairie en est un bon exemple. Nous avons investi dans des aménagements paysagers pour améliorer le coup d’œil. »

« Nous avons aussi reçu des félicitations des gens pour le prolongement de la piste cyclable le long du fleuve Saint-Laurent. Les gens qui l’empruntent l’ont beaucoup aimé et ils se disent chanceux de vivre dans un environnement comme celui que l’on retrouve à Verchères. »

L’échange avec les citoyens et élus de la municipalité jumelée de Saint-Savin en France fait aussi partie des beaux moments de ce mandat. « Nous avons rencontré ici et de l’autre côté de l’océan des gens agréables et intéressants. Ce fut une semaine incroyable et nous continuons de maintenir des liens précieux. »

Gérer selon ses moyens

À l’instar de plusieurs petites municipalités, Verchères ne roule pas sur l’or, mais Alexandre Bélisle dresse un portrait encourageant des finances publiques. « La situation financière est bonne, pour ne pas dire excellente. Nous avons un fond de roulement qui tourne autour d’un million de dollars et le taux d’endettement est correct. »

« Nous gérons à notre mesure et selon nos moyens. Quand nous planifions des travaux, nous sommes à la recherche du maximum de subventions disponibles. » La toute récente contribution financière de plus d’un million de dollars pour le renouvellement de conduites d’eau en est d’ailleurs un très bon exemple.

Le maire souligne au passage que l’entente conclue dans le projet domiciliaire Chagnon est un autre point qui le satisfait puisque ce dossier traînait depuis dix ans et coûtait cher à la Municipalité en frais juridiques, argent qui a pu être réinvesti à d’autres projets pour l’ensemble de la population.

Toujours au chapitre des finances, il voit de l’espoir du côté du Pacte rural. La municipalité en est exclue même si son territoire est à vocation agricole à 93 %, une situation qui pénalise Verchères et ses citoyens.

« J’ai fait des démarches par rapport à ce dossier dans la région de Québec lors d’un colloque qui portait sur la ruralité et j’ai ressenti qu’il y avait une ouverture pour que Verchères soit inclus dans le Pacte rural. Nous faisons tout pour que le gouvernement le reconnaisse et modifie la situation. »

Le maire ajoute qu’il ne s’agirait pas d’une fortune, mais pour Verchères, 100 000 $ par exemple peut faire une belle différence pour des projets structurants. En fait, il n’y a pas que le Pacte rural dans la mire du conseil municipal. « Il y a des limites au niveau municipal et le gouvernement provincial doit revoir cette façon de faire pour aider les petites municipalités comme la nôtre », de soutenir le maire.

Parmi les dossiers plus difficiles, il y a bien sûr l’assassinat de Ronald Malo, suivi de la double tentative de meurtre à l’hôtel de ville qui a secoué la communauté. « De mémoire d’homme, il s’agirait du premier meurtre dans l’histoire de Verchères. Nous en avons tous souffert. Nous sommes une communauté où le malheur de l’un, c’est notre malheur; ça nous a tous touchés. »

De nouvelles directives ont été établies à la maire à la suite de cette tragédie précise l’élu, « mais on veut rester près du citoyen, comme ça a toujours été le cas, on veut qu’il continue de se sentir encore chez lui ».

Plongera-t-il?

Un peu à l’image du président américain John F. Kennedy, mais à l’échelle de Verchères, bien sûr, il lance un appel aux citoyens à ne pas toujours regarder ce que la Municipalité peut faire pour eux, mais plutôt ce que les gens peuvent faire pour Verchères!

« La Municipalité ne peut pas tout faire. On manque parfois de temps ou d’argent. Alors on cherche des gens qui veulent faire des différences, des citoyens qui peuvent porter des projets, qui cherchent à rendre service à l’ensemble de la population. »

Et quand on lui demande s’il se représentera à la mairie à l’automne prochain, Alexandre Bélisle répond avec une grande prudence, mais on comprend qu’il serait fortement tenté de plonger à nouveau.

« Nous avons appris à travailler ensemble depuis trois années au conseil et on apprécie le bagage d’expérience de chacun, ce qui donne des échanges très intéressants. Le groupe travaille tellement bien et je me verrais bien continuer à travailler ensemble. Mais il reste beaucoup de mois avant les élections et aux alentours de mai ou juin, j’aurai sûrement une bonne idée de mon avenir », de sourire Alexandre Bélisle.

 

 

 

 

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