Milieux humides : Longueuil demande au gouvernement de respecter sa signature

Milieux humides : Longueuil demande au gouvernement de respecter sa signature
La mairesse de Longueuil, Sylvie Parent.

Dans le cadre de la courte période tampon précédent l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation concernant les compensations pour l’atteinte aux milieux humides et hydriques, la Ville de Longueuil a fait parvenir au ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques, un mémoire dans lequel elle propose des améliorations au projet de réglementation. La Ville plaide notamment pour une plus grande équité fiscale et propose des améliorations quant aux exemptions prévues, mais c’est surtout la nécessité de respecter les ententes prises par le passé qui interpelle les élus de Longueuil.

« La protection de l’environnement et de la biodiversité nous tient particulièrement à cœur et le cadre législatif que Québec est en train de mettre en place s’inspire d’ailleurs du modèle implanté à Longueuil depuis plusieurs années, ce qui est pour nous une source de fierté », précise d’emblée la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent. « Malheureusement, le gouvernement a choisi de faire table rase et de ne pas tenir compte de l’entente conclue avec nous dans le passé. Préserver et mettre à profit le savoir-faire développé au fil des ans nous apparaissait pourtant incontournable », ajoute toutefois la mairesse.

En effet, Longueuil possède une expertise indéniable en matière de gestion des milieux humides et hydriques, en plus de posséder une connaissance fine de son territoire, ce qui lui permet de le développer de manière efficace, tout en protégeant ses milieux sensibles. Cette compétence de la Ville est d’ailleurs reconnue depuis 2005, dans le cadre d’une entente formelle dûment autorisée par le conseil municipal et signée avec le Ministère, qui cite d’ailleurs Longueuil en exemple dans certains de ses guides de référence. En effet, celui-ci reconnaît depuis longtemps la pertinence et l’efficacité de la méthode développée par Longueuil, qui consiste à compenser l’atteinte à un milieu humide ou hydrique par l’inclusion d’un autre terrain dans une banque de conservation. Cette façon de faire a permis de conserver et de mettre en valeur, au bénéfice de tous, d’immenses superficies sur le territoire, comme le boisé Du Tremblay.

La Ville de Longueuil souhaiterait bien sûr que soit respectée cette entente, mais aussi, par souci d’équité, que toutes les municipalités puissent proposer pour leur territoire des méthodes de compensation autres que financières. « Au cours des 13 dernières années, nous avons façonné notre territoire sur la base de cet accord qui nous permettait de développer une vision d’ensemble, dans le meilleur intérêt des Longueuilloises et des Longueuillois. Bien que nécessaire, la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques nous a ramenés plusieurs années en arrière à bien des égards, en nous retirant d’importants outils de planification, que nous maîtrisions et utilisions à leur plein potentiel. Le gouvernement doit absolument corriger cette erreur », a martelé Sylvie Parent.

(Source : Ville de Longueuil)

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