Les locataires de la Villa de l’Amitié à Sainte-Julie dénoncent la mauvaise gestion du conseil d’administration

Les locataires de la Villa de l’Amitié à Sainte-Julie dénoncent la mauvaise gestion du conseil d’administration
Plusieurs organismes de Sainte-Julie appuient les démarches des aînés afin que cessent leurs inquiétudes et la négligence à la Villa de l’Amitié.
Des fissures au deuxième étage sont bien apparentes, alors que le toit situé au-dessus est lui aussi en mauvais état…
L’état d’un des paliers en ciment de l’escalier extérieur est pour le moins préoccupant avec ces fissures qui le parcourent de long en large.
Les locataires de la Villa de l’Amitié ne se sentent pas en sécurité comme en témoigne leur lettre au conseil d’administration qui est restée sans réponse depuis deux ans…

Réunies au CLSC de Sainte-Julie en compagnie de représentants d’organismes communautaires de la région, les personnes âgées, locataires de la Villa de l’Amitié de Sainte-Julie, ont demandé publiquement la démission du conseil d’administration, soit André Fafard, président, Lyne Savaria, secrétaire et trésorière, et Monique Gauthier. Les locataires exigent également la fin des contestations judiciaires devant la Cour supérieure de la Demande introductive d’instance en délaissement forcé et prise de possession à des fins d’administration intentée par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
Face aux importants problèmes de gestion, la SCHL qui finance le projet d’habitation sans but lucratif reproche à l’organisme d’être en défaut de présenter les rapports annuels et les états financiers vérifiés et des budgets depuis 2010. Selon la SCHL, la Villa de l’Amitié de Sainte-Julie serait en défaut d’assurer et de maintenir assuré l’immeuble en plus d’être en défaut de garder l’immeuble en bon état et d’y faire toutes les réparations nécessaires.
En août 2017, les locataires ont fait parvenir une lettre au conseil d’administration afin d’obtenir plus de transparence de ce dernier et de solliciter une rencontre pour discuter de la mauvaise gestion de leur immeuble. Dans cette lettre, les locataires demandaient pourquoi le conseil d’administration ne comblait pas les postes vacants au CA; pourquoi la corporation sans but lucratif était administrée depuis si longtemps par les mêmes administrateurs; si d’autres personnes de la communauté étaient membres afin d’élire annuellement les membres du conseil d’administration et nommer un vérificateur indépendant. Étant donné que l’immeuble et la mission de l’organisme sont financés par la collectivité et leur loyer, les locataires ont demandé de pouvoir consulter les états financiers. Dans leur lettre, les locataires évoquent également les problèmes d’entretien de l’immeuble et leur incapacité de parler aux membres du conseil d’administration pour faire des demandes de travaux ou répondre à leurs questions.
En 2016, le loyer n’a pas été encaissé durant plusieurs mois, une situation ayant porté préjudice aux locataires auprès de différentes institutions. Entre autres, une locataire avec un conjoint en CHSLD s’est fait demander une augmentation de coût de service étant donné les sommes en attente dans son compte bancaire.
Les locataires et la communauté ne comprennent pas pourquoi les membres du conseil d’administration bénévoles qui ne remplissent pas leurs obligations ne démissionnent tout simplement pas afin de donner libre voie aux organismes communautaires, au réseau de la santé et aux locataires de l’immeuble de prendre ce projet en main et lui permettre de remplir pleinement sa mission sociale.
« Cet immeuble n’appartient pas aux membres du CA. Il a été financé par la collectivité et les loyers des locataires. S’ils ne veulent plus s’en occuper qu’ils démissionnent et nous allons nous en occuper », a déclaré Mme Claire Bibeau, locataire de l’immeuble. « De toute façon, c’est nous qui devons payer pour les réparations dans nos logements et entretenir le terrain, alors nous sommes parfaitement capables de prendre la relève avec la communauté et d’assurer une administration transparente envers les citoyens, les locataires et la SCHL qui ont financé le projet », de renchérir Josette Giroux, également locataire.
Alors que les Québécois sont de plus en plus préoccupés par le bien-être des personnes âgées, les locataires de la Villa de l’Amitié ne se sentent pas en sécurité comme le témoigne leur lettre au conseil d’administration qui est restée sans réponse.
Les besoins en logement communautaires sont importants dans la communauté où 14% des locataires paient plus de 50% de leurs revenus pour se loger et où plusieurs entreprises subissent une pénurie de main-d’œuvre, car les logements abordables sont rares à Sainte-Julie.
C’est pour ces raisons que les locataires -soutenus par les organismes L’Envolée, Le Centre d’action bénévole de Sainte-Julie, La Maison de l’entraide, le Club FADOQ Sainte-Julie, Entre-Ailes Sainte-Julie et la Fédération régionale des OSBL d’habitation de la Montérégie et de l’Estrie – demandent immédiatement la fin des contestations judiciaires devant la Cour supérieure de l’action de sauvetage de l’organisme intentée par la SCHL et la démission du conseil d’administration. (Mention de source : Fédération régionale des OSBL d’habitation de la Montérégie et de l’Estrie)

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