Les difficultés financières de la SEGB mèneront à un changement de gestionnaire

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Par Daniel Hart
Les difficultés financières de la SEGB mèneront à un changement de gestionnaire
Le Complexe sportif Duval Auto.

Administration du Complexe sportif Duval Auto

Après avoir connu deux déficits importants au cours de ses derniers exercices financiers, la Société d’exploitation des glaces de Boucherville (SEGB), responsable de la gestion du Complexe sportif Duval Auto, se retrouve dans une situation précaire qui la contraint à céder ses actifs. Après un an de pourparlers entre le comité de gestion et la firme d’experts retenue par l’institution bancaire prêteuse pour tenter de dénouer l’impasse, une entente est intervenue pour qu’il y ait un changement de main dans l’administration du plus grand complexe sportif de glaces au Québec.
« Les résultats ne sont pas au rendez-vous; la créance s’élève à 20,8 M $, plus 500 000 $ d’honoraires à la firme KPMG et la Banque Laurentienne a accepté de réduire cette somme à 17,5 M $ », a expliqué succinctement le maire Jean Martel, au récent Déjeuner du maire qui s’est tenu au Centre de répit dépannage Aux Quatre Poches. Le 22 octobre dernier, les obligations de la SEGB envers l’institution financière s’élevaient à 20, 512, 838 $. S’ajoutaient les frais de suivi du dossier de la firme engagée pour trouver une solution permettant de sortir de l’impasse, soit 500 000 $. Ce demi-million $ devrait être en principe payable par le débiteur mais ce ne sera pas le cas cette fois.
Deux scénarios
Deux scénarios se pointent à l’horizon pour l’avenir du complexe sportif : soit que la Ville en devienne l’acquéreur ou qu’il soit cédé à un tiers. Dans le premier cas, la municipalité achèterait ces équipements sportifs pour 17,5 M $, réalisant une économie de 3,5 M $. Selon ce qui est prévu à cette hypothèse, elle verserait 9 M $ comptant et financerait 8,5 M $ sur une vingtaine d’années. L’immeuble abritant quatre patinoires et le centre de curling deviendrait dès lors un complexe municipal.
L’autre possibilité serait qu’une firme privée de gestionnaires acquière l’infrastructure pour 17,5 M $ avec un remboursement sur 21 ans. Au terme de ces 21 ans, la société céderait à la Ville le bâtiment libre de dettes et en bon état. Entre-temps, la Ville garantirait à cette entreprise 7750 heures de location de patinoires par an. Sept firmes de gestion d’arénas existent au Québec. La Ville compte les approcher afin de leur proposer de prendre en charge les destinées du Complexe sportif Duval Auto.
Le conseil municipal devait adopter un avis de motion le 12 novembre, en séance mensuelle, afin de lancer un appel d’intérêt auprès du secteur privé. Quant à la décision finale sur l’avenir de ce complexe, elle sera prise par la Ville après la période des Fêtes, en fonction des offres reçues et des finances de la municipalité, a laissé entendre le maire Jean Martel.

Deux scénarios se pointent à l’horizon pour l’avenir du complexe sportif : soit que la Ville en devienne l’acquéreur ou qu’il soit cédé à un tiers.
Le bâtiment compte quatre patinoires et un centre de curling (photo d’archives).
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