Les chats errants bientôt stérilisés à Boucherville

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Par Diane Lapointe
Les chats errants bientôt stérilisés à Boucherville
Afin d'éviter leur prolifération, les chats errants de Longueuil et de Saint-Bruno-de-Montarville sont stérilisés grâce au nouveau programme Capture-Stérilisation-Relâche-Maintien.

Programme Capture-Stérilisation-Relâche-Maintien
Afin de lutter contre la multiplication des chats errants, la Ville de Boucherville modifiera son règlement sur le contrôle des animaux pour participer au programme Capture-Stérilisation-Relâche-Maintien (CSRM) mis en place au début de l’année par les Services animaliers de la Rive-Sud (SARS).
Les SARS ont été mandatés par les villes de Longueuil et de Saint-Bruno-de-Montarville pour implanter ce programme qui est un moyen de lutter contre la surpopulation féline, de réduire les nuisances telles que les bagarres, les miaulements la nuit, le marquage urinaire et les odeurs d’urine. Depuis le printemps dernier, une soixantaine de chats errants sur leurs territoires ont été stérilisés. C’est une alternative responsable et efficace à l’euthanasie qui n’est plus acceptable par la société.
Le programme consiste à capturer les chats errants, les stériliser, les vacciner contre la rage et les vermifuger, puis de les relâcher dans leur habitat naturel. « C’est un travail qui se fait avec la collaboration des citoyens qui s’occupent d’eux et qui, souvent, nourrissent un ou plusieurs chats errants. Nous leur demandons de nous contacter, et nous leur fournissons une cage-piège pour les attraper. Chacun des chats stérilisés et traités est physiquement identifié par un tatou sur le ventre et par la taille de la pointe de l’oreille gauche », explique la directrice des services aux citoyens aux SARS, Carole Lacasse.
Une fois les chats stérilisés, les citoyens doivent les réintégrer dans leur milieu et continuer à leur fournir un abri, de l’eau et de la nourriture. Au moins une quinzaine de chats communautaires du secteur du Vieux-Boucherville seront stérilisés dès que la réglementation municipale le permettra. La Ville de Boucherville a déjà fait une recommandation favorable à sa participation au programme.
« C’est un travail de longue haleine pour obtenir de bons résultats. Il faut viser un taux de stérilisation de près de 100 % dans une colonie, car des actions isolées n’ont pas le même impact à long terme », spécifie Mme Lacasse.
« Encore un très grand volume de chats et de chatons « errants » sont admis aux SARS, un indicateur qu’un très grand nombre de chats vivent à l’extérieur et se reproduisent de manière non contrôlée. En tant que société, nous devons nous rendre à l’évidence que nous avons créé cette situation problématique et nous nous devons de l’améliorer de manière humaine. Capturer et éliminer ces chats a été prouvé comme étant inefficace dans les dernières décennies, et ce, partout dans le monde. De plus, cette solution est inutile et coûteuse pour les citoyens et n’est plus acceptée par la société. Finalement, tous les propriétaires de chats devraient les faire stériliser», explique le Dr Vincent Paradis, M.V. et directeur des soins cliniques aux SARS.
Quelques cliniques vétérinaires privées ont également mis en place un tel programme, notamment l’hôpital vétérinaire Passion Compassion, à Boucherville.

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