Le Bouchervillois Michel Robitaille accède au Marathon Grand Slam Club

Photo de Daniel Hart
Par Daniel Hart
Le Bouchervillois Michel Robitaille accède au Marathon Grand Slam Club
M. Robitaille a vécu une expérience hors de l'ordinaire en se rendant au pôle Nord. (Photo : Michel Robitaille)

Après avoir participé à des marathons sur tous les continents

Avec une feuille de route impressionnante sur le plan de la course à pied, le Bouchervillois Michel Robitaille a récemment réussi un exploit que peu de gens ont réalisé à ce jour : il a couru des marathons sur tous les continents, ce qui lui a permis d’accéder au Marathon Grand Slam Club, un organisme qui enregistre tous ceux qui ont surmonté ce défi.

Âgé de 51 ans, cet ingénieur de formation qui réside à Boucherville depuis bientôt une vingtaine d’années a la course dans le sang. En 1984, il a commencé la pratique de ce sport parce qu’il avait l’intention de perdre un peu de poids. «En faisant une première course d’une heure à l’âge de 19 ans, ce fut une révélation», se remémore-t-il. Six mois plus tard, il s’inscrit au marathon de Montréal. Cette participation initiale à une épreuve de 42 km lui donne la piqûre. «Je me suis dit que je ferais ça toute ma vie», ajoute-t-il.

L’idée a d’ailleurs fait son chemin depuis. Au terme de 32 années d’entraînement, il a participé à pas moins de 52 marathons de même qu’à une centaine de demi-marathons et de courses de 10 km. À l’âge de 46 ans, en 2010, son médecin lui a confirmé qu’il avait de l’arthrose aux deux genoux, ce qui pourrait être une conséquence de toutes ces activités exigeantes sur le plan physique. Il a pensé arrêter la course. Toutefois, un de ses amis chirurgiens lui a laissé entendre que cesser de courir pourrait être aussi néfaste que continuer. Ce fut un moment de réflexion déterminant pour la suite des choses. «Je devais me limiter à des courses de 5 à 10 km; pour moi, c’était mieux ça que de ne plus courir», admet-il, non sans déception.

Comme il avait toujours rêvé de se mesurer au marathon du Pôle Nord, il a décidé d’aller jusqu’au bout de ses ambitions. En avril 2012, il se lance dans l’aventure dans des conditions exigeantes : courir sur la glace à -30°C durant toute une nuit dans un environnement hostile. «Ce fut une expérience hallucinante!», mentionne-t-il avec beaucoup d’émotion. Soleil présent 24 heures sur 24. Image fantastique. La course la plus exigeante qu’il ait connue à ce jour. Une catégorie à part.

Là-bas, il fait la connaissance de gens hors de l’ordinaire qui lui parlent de participer à des marathons sur tous les continents afin de faire partie éventuellement du très sélect Marathon Grand Slam Club. L’idée le séduit sur-le-champ. Lui qui a rêvé toute sa vie de faire le tour du monde, le voilà prêt à parcourir le globe malgré ses problèmes d’arthrose. «Tant qu’à arrêter de courir, pourquoi ne pas le faire en entrant dans ce club sélect?», s’est-il dit.

Sept mois plus tard, ce sera un marathon en Antarctique. Paysage de glaciers, aucune pollution, conditions météo beaucoup plus douces qu’au Pôle Nord, bref, un charme. «C’était quasiment des vacances par rapport à l’expérience précédente», précise le marathonien cinquantenaire. Le défi de l’inconnu lui sourit.

S’ajoutent par la suite les marathons de Marrakech au Maroc au début 2014, de la Grande muraille de Chine en mai 2015, du désert d’Atacama, au Chili, en novembre 2015, de Canberra, en Australie, en avril 2016 et de Reykjavík, en Islande, en août dernier. Il est devenu ainsi le premier Québécois à avoir terminé ce véritable exploit. Au bout du compte, ce coureur aura atteint ses objectifs personnels en ayant fait des marathons parmi les plus difficiles sur chaque continent.

Même si ses genoux montrent une usure prématurée, M. Robitaille ne regrette aucunement avoir autant couru pendant toutes ces années. De récentes recherches sur l’arthrose pourraient améliorer sa condition avec des injections de cellules souches de cartilage à ses genoux. Cette nouvelle approche lui donne espoir de pouvoir reprendre la course un jour puisqu’il a ralenti ses entraînements en raison de l’arthrose. En 2017, il se propose de gravir le mont Kilimanjaro, mais cette fois, il s’agira de randonnée pédestre. La détermination le guide.

Partager cet article