Lancement d’une charte sur le droit au jeu des enfants

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Par Daniel Hart
Lancement d’une charte sur le droit au jeu des enfants
De gauche à droite, Lise Lemay, chercheure spécialisée en petite enfance à l’UQAM, Sylvie Melsbach, spécialiste du développement moteur des jeunes enfants et des environnements de jeu, France Bertrand, Claudette Pitre-Robin, directrice du RCPEM, Pierre Harrison, président d’International Play Association Canada et la comédienne Catherine Trudeau. (Photo : RCPEM)

Les bambins aiment jouer non seulement pour s’amuser et se divertir mais parce qu’à travers ces diverses activités, ils se développent. Face à ce constat, le Regroupement des centres de la petite enfance de la Montérégie (RCPEM) se fait l’ardent défenseur d’une charte sur le droit au jeu des enfants. L’organisme a procédé au lancement officiel de ce document en début de semaine. « À l’heure où les concepts de réussite éducative, de maturité scolaire, de transition scolaire, de préparation à l¹école et d’activités éducatives font partie des réflexions pédagogiques en petite enfance, il s’avère important, voire urgent, de ramener au coeur de nos questionnements, la valeur accordée au jeu », estime le RCPEM.
Cette nouvelle charte consiste en une traduction d’un document ayant été produit par l’International Play Association. Ce regroupement a initié cette démarche en s’appuyant sur l’article 31 de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations-Unies. À ce jour, ladite charte a été traduite en une quinzaine de langues et adoptée par des organismes de nombreux pays.
« Certains discours tentent depuis trop longtemps de faire croire que la meilleure option pour garantir la réussite éducative des jeunes serait la scolarisation précoce. Or, les recherches le prouvent : c’est le jeu qui est fondamental et non optionnel pour le jeune enfant. C’est son outil principal de développement, sa principale stratégie d’apprentissage naturel. Il est donc urgent de le considérer publiquement et unanimement comme tel », a expliqué Claudette Pitre-Robin, directrice du RCPEM.
Dans la foulée de ce lancement, le Regroupement des CPE entend demander aux principaux partis politiques de se prononcer au sujet des des enjeux sociaux associés à la thématique de cette charte. Il compte aussi inviter les CPE et les organisations du Québec à adopter les principes de ce document, en prenant officiellement un engagement moral et politique en faveur du respect des besoins fondamentaux des jeunes enfants.

 

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