La Ville fait connaître ses récentes modifications concernant le complexe aquatique

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Par Daniel Hart
La Ville fait connaître ses récentes modifications concernant le complexe aquatique

Après réflexion et discussions avec plusieurs citoyens, la Ville de Boucherville a fait un certain nombre d’ajustements sur son projet de complexe aquatique qui devrait, en principe, prendre place au Centre sportif Pierre-Laporte.

 Vendredi dernier, le maire Jean Martel a expliqué les modifications qui y ont été apportées et a énuméré les prochaines étapes dans le dossier.

« Nous avons eu des choix difficiles à faire, car les gens étaient préoccupés par l’impact du projet sur le compte de taxes », a indiqué d’entrée de jeu M. Martel. Les décisions ont été prises non seulement en fonction des besoins actuels pour la pratique de la natation, du judo, et des locaux administratifs de la Direction des loisirs, mais aussi de ceux à long terme, c’est-à-dire sur 25, 40, voire 50 ans, puisque la population est appelée à s’accroître en raison du développement à venir de la municipalité.

Au départ, il avait été question de revoir certains éléments du projet afin de réduire le coût de construction de trois millions de dollars. Finalement, les changements se limiteront à une économie de deux millions de dollars. L’option de la géothermie est maintenue à la demande de nombreux citoyens; le bâtiment sera rehaussé d’environ un mètre, ce qui aura pour conséquence d’éloigner la piscine de la nappe phréatique. La partie existante du revêtement de cuivre du toit du bâtiment demeurera intacte pour des raisons architecturales. Les casiers des vestiaires seront fabriqués en métal plutôt qu’en plastique. Dernier point, trois options sont reportées : l’achat d’une génératrice, l’installation des systèmes de désinfection ultraviolets pour les deux bassins et la mise en place d’une glissade avec hydrofrein.

Règlement d’emprunt

La transformation du centre sportif en complexe aquatique au coût estimé de 320 $ le pied carré s’élèvera donc à 32 millions de dollars plutôt qu’à 34 millions de dollars. Un règlement d’emprunt révisé de 27 M$ sera déposé mardi soir à l’hôtel de ville. De fait, le conseil municipal a décidé de verser comptant la somme de 5 M$ sur cette infrastructure sportive. Il s’agit d’un million de dollars de plus que ce qui avait été prévu initialement. Les revenus de la Ville en 2014 ont été supérieurs à ce qui avait été anticipé. Des surplus de la municipalité, l’administration municipale utilisera 4,6 M$ auxquels s’ajoute un montant de 400 000 $ puisé à même le Fonds vert de la Ville.

Quel sera l’impact sur le compte de taxes des contribuables du secteur résidentiel? Voilà une question qui inquiète un certain nombre de citoyens. Au départ, les gouvernements supérieurs injectent 10 M$ en subventions sur ce projet; le secteur industriel et commercial assume également 10 M$ de par les revenus de taxation. Par conséquent, la part réservée au secteur résidentiel s’élève à 7 M$. Pour une maison moyenne, il s’agit d’un montant de 28 $ par année.

« Si nous effectuons une mise à niveau du centre sportif, il nous faudrait dépenser 9 M$, car ce bâtiment construit en 1966 est arrivé à sa fin de vie utile. Il y a des fuites d’eau dans les vestiaires, des fissures dans le béton et des matériaux détériorés », a signalé au passage M. Martel. Ces 9 M$ signifient une hausse de 15 $ par maison résidentielle sur le compte de taxes annuel, ajoute le maire. Selon l’analyse du premier magistrat, le projet de complexe aquatique représente pour les contribuables du secteur résidentiel 13 $ de plus que ce qu’ils auraient à verser de toute façon.

La Ville tiendra une soirée d’information le 21 janvier afin de répondre aux questions des citoyens et d’entendre leurs suggestions. L’ouverture d’un registre sur le projet de règlement d’emprunt révisé se tiendra le 26 janvier. S’il y a un nombre suffisant de signatures, il y aura la tenue d’un référendum un peu plus tard. « Nous voulons doter la Ville d’une installation dont les Bouchervillois seront fiers. Je trouverais ça extrêmement triste pour la population de la municipalité que le projet ne se réalise pas. Nous allons respecter la volonté de la population », a conclu le maire Martel. Le bâtiment doit être livré au printemps 2017 au plus tard pour l’obtention des subventions gouvernementales. Si tout se déroule sans anicroche, les appels d’offres seront lancés en juin prochain.

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