Joliane Melançon obtient finalement son laissez-passer pour les Jeux olympiques de Londres

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Joliane Melançon obtient finalement son laissez-passer pour les Jeux olympiques de Londres
UQAM

Membre du Club de judo de Varennes

Au judo, comme dans tous les sports de combat, il faut savoir se relever rapidement après une défaite et c’est ce qu’a fait Joliane Melançon qui a dû encaisser le choc de voir s’envoler ses espoirs olympiques à la suite des Championnats panaméricains d’avril dernier, puisque ses résultats ne lui permettaient pas de s’envoler pour Londres. Toutefois, l’athlète du Club de judo de Varennes a appris récemment qu’elle pourra malgré tout vivre son rêve olympique!

Il faut savoir que la Fédération internationale de judo remettait 20 places pour ce grand rendez-vous planétaire à des pays qui n’étaient pas encore représentés dans cette discipline. Trois d’entre eux n’ont pu honorer cette invitation, ce qui a permis à la Québécoise de bénéficier d’une place pour les Jeux.

« C’est une très belle surprise! Je revenais de l’entraînement et je me suis assise tranquillement pour lire mes courriels. Il y en avait un de Nicolas (NDLR : Gill, entraîneur national et directeur du programme de haute performance de l’équipe canadienne) qui me demandait si je voulais participer à un tournoi à Prague, la semaine prochaine. Je ne comprenais pas trop pourquoi, mais il avait écrit d’aller lire plus bas. C’est là que j’ai vu le courriel de la Fédération internationale de judo annonçant ma nomination! », a confié l’athlète de Blainville à l’agence Sportcom.

«  Depuis que j’ai commencé le judo, je rêve d’y participer. Lorsque j’étais plus jeune, je ne savais pas tout ce que ça impliquait, mais même si j’ai fait des sacrifices, j’ai toujours eu du plaisir à m’entraîner. C’est la récompense à tous mes efforts. »

Suivre le plan de match

L’athlète de 26 ans débutera la compétition le lundi 30 juillet prochain et beaucoup d’attention sera placée sur elle. « Pour moi, me qualifier pour les Jeux de cette façon, ce n’est pas le faire en passant par la porte d’en arrière. Les filles contre qui j’ai perdu cette année sont très très fortes. Aux Championnats panaméricains, j’ai perdu contre la vice-championne du monde et elle s’est retrouvée de mon côté du tableau par le tirage au sort. La même chose est arrivée au Grand Chelem de Paris où j’ai affronté une Française qui était quatrième au monde », explique-t-elle.

« Ce sont des filles très fortes qui m’ont sortie du tableau plus rapidement et elles ont amoindri mes chances de me qualifier pour les Jeux, mais ça fait partie de la réalité du judo », d’ajouter celle qui est classée 13e au monde dans sa catégorie des moins de 57 kilos.

 « Je m’en vais aux Jeux très confiante. Je sais que je vais être au meilleur de ma forme. Je vais m’asseoir avec mon entraîneur afin de prendre les bonnes décisions pour optimiser ma préparation. »

Elle ne veut pas se donner un objectif quant au classement final à l’aube des Jeux olympiques. « Généralement, j’essaie de ne pas le faire lorsque je participe à une compétition parce que ça me met énormément de stress. Tout ce que je veux, c’est de me faire un plan de match pour chacune des filles que je risque d’affronter et de l’appliquer à la lettre. Si je suis capable de faire ça, le résultat va venir ensuite. »

Joliane Melançon se joindra donc à la délégation canadienne qui compte huit membres, dont le Varennois Alexandre Émond chez les moins de 90 kilos. Amy Cotton (-78 kg), Sasha Mehmedovic (-66 kg), Sergio Pessoa (-60 kg), Nicholas Tritton (-73 kg), Antoine Valois-Fortier (-81 kg) et de l’Ontarienne Kelita Zupancic (-70 kg) complètent le groupe.

« L’important sera de ne pas me laisser déconcentrer par ce qui se passe autour », a conclu la judoka.

 

Partager cet article