Gaz de schiste

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Par Daniel Bastin
Gaz de schiste
Comité

Le Comité de prévention contre les gaz de schiste de Sainte-Julie, embryonnaire il y a seulement quelques mois, a fait boule de neige et, à ce jour, plus de 6 000 citoyens ont signé le refus d’accès au territoire de Sainte-Julie adressé aux gazières et intitulé « Vous n’entrerez pas chez nous! ».

Comme l’a déjà signifié la coordonnatrice du comité, Solange Leduc, l’union de tous les gestes personnels deviendra une action collective signifiant clairement aux gazières qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale de cette industrie dans Sainte-Julie et partout au Québec.

Les membres du comité julievillois continueront dans les prochaines semaines leur porte-à-porte afin de sensibiliser la population et recueillir les appuis. Un effort particulier sera entrepris auprès des jeunes adultes puisque ce sont eux qui hériteront ultimement des erreurs si une telle industrie poursuivait ses forages un peu partout.

L’action citoyenne se poursuit à travers le Québec et un comité a vu le jour dans la ville voisine de Saint-Antoine-sur-Richelieu afin de pallier une mauvaise circulation de l’information à ce sujet dans la municipalité où se trouve un puits de forage, sur le rang de l’Acadie.

La campagne de signature de la pétition « Vous n’entrerez pas chez nous! » va bon train et les sept membres du comité croient que près de 20 % de la population de Saint-Antoine-sur-Richelieu, estimée à 1 700 âmes, ont apposé leur signature sur le document.

Assurer la pérennité de l’eau

Par ailleurs, l’inquiétude quant à cette industrie continue de grandir. Selon la députée de Vachon et porte-parole en matière de mines et de gaz de schiste, Martine Ouellet, les résultats d’une étude commandée par le Vérificateur général du Québec à ce sujet sont troublants. Les conclusions de l’étude du spécialiste en écotoxicologie, en biotechnologie et en toxicologie environnementale, Raymond van Coillie, sont très préoccupantes.

On y apprend que les usines d’épuration municipales ne sont pas conçues pour traiter les eaux usées utilisées lors du processus de fracturation hydraulique de façon à libérer les gaz de schiste emprisonnés dans la roche. Ces eaux usées contiendraient des métaux et des éléments radioactifs qui peuvent notamment réduire la capacité de traitement de telles usines et il y a un risque jugé réel sur la qualité de l’eau potable.

Pour la députée Martine Ouellet, le gouvernement a donc le devoir de poser des gestes afin de préserver la pérennité de l’eau.

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