Dominique Teisseire a créé une véritable pépinière d’escrimeurs

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Par Diane Lapointe
Dominique Teisseire a créé une véritable pépinière d’escrimeurs
Dominique Teisseire a mené plusieurs escrimeurs à d’importantes compétitions où ils ont brillé.

Fondateur du Club d’escrime Olympia
Le Bouchervillois Dominique Teisseire a eu la piqûre pour l’escrime dès son plus jeune âge. Désigné en 1994 champion du monde des maîtres d’armes, il mène depuis une carrière d’entraineur et rêve d’amener un de ses élèves aux Jeux olympiques.
D’origine parisienne, Dominique Teisseire a fait ses études à l’Institut national des sports et de l’éducation physique à Paris. Après avoir rencontré en Suisse une Québécoise, il s’installe au Québec, et plus particulièrement à Boucherville en 1995. Il enseigne l’escrime au Collège Français de Longueuil, puis fonde, cette même année, le Club d’escrime Olympia de Longueuil.
Le maître d’armes porte plusieurs casquettes. Il est également directeur technique à la Fédération d’escrime du Québec. Il a aussi été entraineur national pour l’équipe du Canada pendant dix ans, de 2000 à 2010. Et tout récemment, en octobre dernier, il a été entraineur pour l’équipe du Canada aux Jeux olympiques de la jeunesse à Buenos Aires, en Argentine. À cette compétition d’envergure, son élève, l’escrimeuse Ariane Léonard s’est illustrée en se hissant au 6e rang. « C’est excellent. Il n’y avait que deux athlètes à l’épée féminine provenant du continent américain. La sélection avait été faite lors du dernier Championnat du monde, en avril 2018, à Vérone, en Italie. »
Son club est une véritable pépinière de talents et sa carrière est en partie couronnée de succès à travers ses élèves. Plusieurs ont ainsi fait partie de l’équipe nationale. « La fleurettiste Naomi Moindrot-Zilliox a participé au championnat mondial sénior, en juillet dernier, en Chine. Elle a réussi à faire le tableau, et a fini au 52e rang. C’est très bon pour une athlète de 20 ans », mentionne-t-il au sujet de son élève.
D’autres jeunes de son groupe vont bien et ont remporté des médailles lors de championnats canadiens, surtout chez les hommes. Parmi eux, signalons la présence de l’athlète granbyen Julien Gaudreau-Pollender qui a déjà fait partie de l’équipe nationale. « Il effectue un retour à la compétition et espère être choisi à nouveau dans l’équipe nationale dans l’espoir de se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo dans deux ans. Il s’est illustré à plusieurs championnats du monde. »
Ainsi, depuis une quinzaine d’années, des élèves du maître d’armes sont régulièrement sélectionnés dans l’équipe nationale. Son fils Nicolas a lui aussi eu la piqûre pour l’escrime. Il a participé à dix championnats du monde séniors, et cinq juniors. Il a terminé sa carrière compétitive en 2011, année où il a décroché une médaille d’argent aux Jeux panaméricains.
Appelé à commenter sa carrière, l’escrimeur confie : « je suis fier de ce que j’ai réalisé au Québec et au Canada. L’escrime est un sport qui se développe petit à petit, alors qu’en France c’est celui qui ramène le plus de médailles. On le compare au hockey. » Et qu’elle est votre plus grande réussite? « C’est d’avoir mis sur pied le club et permis à des escrimeurs d’intégrer l’équipe nationale. Et ce n’est pas fini. Mon objectif est qu’une athlète de la Rive-Sud, en l’occurrence Ariane Léonard, puisse participer aux Jeux olympiques, peut-être ceux de Tokyo, ou de Paris, en 2024. Ce serait formidable d’amener une athlète que j’ai formée ici à performer à Paris, ma ville natale. »

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