Déversement de diésel dans le fleuve, pas de danger pour les citoyens de la MRC

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Par Daniel Bastin
Déversement de diésel dans le fleuve, pas de danger pour les citoyens de la MRC

Les citoyens des municipalités de la MRC de Marguerite-D’Youville ont vécu des inquiétudes la semaine dernière à la suite d’un déversement de près de 30 000 litres de diésel dans le réseau d’égout de Longueuil, dont une partie s’est rendue jusqu’au fleuve, où les villes de la région puisent leur eau.

Les responsables du système de traitement des eaux de Longueuil ont constaté le 14 janvier dernier qu’il y avait eu un déversement de 28 000 litres de diésel à cause d’une fuite dans la conduite reliant la génératrice d’une station de pompage d’eau brute à un réservoir de diésel. Ce dernier s’est complètement vidé dans un caniveau relié au réseau d’égout.

La Municipalité a dû rendre des comptes au ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec parce qu’elle n’a pas averti immédiatement le ministère d’un tel problème et aussi parce qu’aucune mesure de récupération ou de confinement n’a été entreprise dès que la situation a été découverte.

         Aucun danger

Peu de temps après ce déversement, la Régie intermunicipale de l’eau potable (RIEP) Varennes, Sainte-Julie, Saint-Amable informait les citoyens desservis qu’ils ne couraient aucun danger s’ils consomment l’eau potable. « L’émissaire de cette usine est situé du côté de la voie navigable au nord de l’île Charron et de l’île aux Fermiers. Le courant préférentiel se dirige du côté de la voie navigable en raison de sa plus grande surface d’écoulement et n’affecte pas la prise d’eau de l’usine située à Varennes. »

« La Régie intermunicipale de l’eau potable (RIEP) Varennes, Sainte-Julie, Saint-Amable a déployé une surveillance spéciale pour détecter la présence potentielle d’hydrocarbure ou de courant huileux en surface de l’eau. Aucun de ces deux éléments n’a été observé », est-il indiqué dans le communiqué émis le 15 janvier dernier, précisant toutefois que la situation demeurait sous haute surveillance.

La RIEP a également procédé à une analyse afin de vérifier s’il y avait présence de carbone organique volatile, mais les résultats dévoilés le 16 janvier indiquaient que ce n’était pas le cas. Par souci de précaution, la RIEP avait auparavant procédé à un traitement spécial au charbon actif contre les volatiles.

Pour leur part, les municipalités de Contrecoeur et Verchères ont également informé leurs citoyens sur leur site Internet afin de leur faire savoir qu’il ne fallait pas s’inquiéter à la suite de ce déversement. « Consommation : l’eau est potable. La Ville de Contrecœur tient à vous informer qu’il n’y a aucun danger pour la consommation de l’eau en raison de l’incident survenu hier à Longueuil. N’hésitez pas à partager ce message », était-il indiqué sur le site de Contrecoeur.

« Par mesure de précaution, les responsables de Urgence-Environnement ont avisé les Villes de Varennes, de Verchères et de Contrecœur du déversement de diésel à Longueuil, mais le territoire de Contrecœur n’est pas touché pas ce déversement. Si toutefois, la situation devait changer, la Ville de Contrecœur utilisera différents outils de communication pour informer la population (avis publié sur le site Internet de la Ville de Contrecœur, avis distribué de porte en porte, etc). »

« Le déversement de diésel à Longueuil (14 janvier) n’a pas d’incidence et ne met pas à risque la qualité de l’eau potable à Verchères. Autant les spécialistes en environnement que nos techniciens sur place qui portent attention à la situation, nous rassurent qu’il n’y a rien à craindre », ont pu lire pour leur part les citoyens de Verchères.

Certains citoyens de la MRC ont quand même fait des réserves d’eau embouteillée pour parer à toute éventualité. Il est à noter que les villes de Sainte-Julie et Varennes ont offert leur collaboration afin d’offrir des points de ravitaillement aux citoyens des villes touchées par l’interdiction de consommation d’eau potable.

(Texte écrit à l’heure de tombée, le vendredi 16 janvier à 16 h)

 

 

 

 

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