Croisière dans le cadre du 350e de Boucherville: en remontant le fleuve de l’histoire!

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Par Daniel Bastin
Croisière dans le cadre du 350e de Boucherville: en remontant le fleuve de l’histoire!
Le comité organisateur de la FADOQ de Boucherville, dont la présidente, Carmen Cardin, à la gauche. (Photo : Courtoisie)

Le Club FADOQ de Boucherville a fait un doublé de belle façon, le 8 juillet dernier, alors que ses responsables ont organisé une grande croisière sur le fleuve afin de marquer le 350e anniversaire de fondation de la ville et le 45e de la création de l’organisme bouchervillois. Pour l’occasion, plus de 180 personnes ont pris place à bord du bateau Cavalier Maxim amarré dans le Vieux-Port de Montréal pour une croisière le long du Saint-Laurent que les Amérindiens appelaient « La rivière qui marche ».
La présidente de la Corporation des fêtes 2017, Florence Junca Adenot, a fait rire les passagers un peu avant l’appareillage. « Nous célébrons aussi les 300 ans de la mort du fondateur Pierre Boucher… qui nous entretiendra sous le thème de l’histoire toute la soirée! »
Avec un grand sourire, le maire Jean Martel a dévoilé un « scoop » qui a été salué par des applaudissements. « Je suis maintenant membre de la FADOQ! J’avais tellement hâte! Je cochais les jours! Avouez que je suis quand même bien conservé! Je suis heureux d’être accompagné par nulle autre que Jeanne Crevier… qui est encore mieux conservée que Pierre Boucher! »
La croisière s’amuse!
C’est donc un Pierre Boucher plus vivant que jamais qui s’est adressé au groupe. « Si je suis ici, c’est grâce à la magie amérindienne qui a permis d’ouvrir les portes du temps! » Il s’est avéré un maître de cérémonie des plus intéressants, présentant mille et une anecdotes portant sur l’histoire des municipalités rencontrées au fil de l’eau, dont Boucherville, bien sûr.
À la hauteur de l’île Grosbois, le seigneur a rappelé qu’elle accueillait autrefois un hippodrome, un aérodrome et une grande salle de danse, ce qui en faisait le lieu de villégiature numéro un sur la Rive-Sud à l’époque et en deuxième position, on retrouvait l’île Sainte-Thérèse à Varennes, dont les plages attiraient beaucoup de touristes d’un peu partout.
Pour sa part, Jeanne Crevier a raconté notamment comment on prenait soin des enfants à l’époque de la Nouvelle-France. Il faut souligner qu’elle connaît bien le sujet puisqu’elle a accouché de quinze enfants…
Le couple s’est rencontré dans les rues de Québec, puis s’est marié peu de temps après. Jeanne n’avait alors que 16 ans et lui… 30! En entendant les chuchotements de l’assistance, Pierre Boucher a pris soin de rappeler qu’il avait même été sage, car dans ce temps-là, il était légal pour une fille de se marier à 12 ans!
Jeanne Crevier était à l’image de son homme, forte et déterminée, car elle ne faisait pas que voir à l’éducation de sa nombreuse famille puisque, quand son mari partait à la rencontre du roi en France, c’est elle qui s’occupait du bourg pendant de longues périodes.
Au cours de la soirée, un souper cinq services a été servi à bord du Cavalier Maxim sous un soleil couchant impressionnant, suivi de danses sur le pont extérieur du bateau avant que n’explosent de magnifique façon les feux d’artifice scintillants de l’Italie, au-dessus du pont Jacques-Cartier, un autre grand homme, mais ceci est une autre histoire!

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