Carrières Rive-Sud se dit prête à réhabiliter l’ancienne carrière de Boucherville

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Par Daniel Hart
Carrières Rive-Sud se dit prête à réhabiliter l’ancienne carrière de Boucherville

Les Carrières Rive-Sud, propriétaire du site où se trouve l’ancien dépotoir de Carrières Landreville, souhaitent restaurer dès que possible ce terrain afin de le transformer en un parc dans quelques années.

L’entreprise tient une séance d’information publique cet après-midi (le lundi 23) à l’Hôtel Mortagne afin d’expliquer ses intentions aux intéressés.

Depuis 2005, la firme Genivar travaille sur ce dossier à titre de consultant. « Nous avons fait des travaux de caractérisation des sols et nous sommes parvenus à nous entendre avec le ministère du Développement durable et de l’Environnement par rapport à ce que nous voulons faire », explique Paul Boissonnault, directeur de projets chez Genivar.

Les travaux consistent à remblayer la dépression de la carrière inondée en utilisant des matériaux et des sols provenant de travaux de construction. Cette valorisation de matériaux se traduirait notamment par du recyclage de blocs de béton pour que la structure de terre qui deviendrait une butte soit solide et sans risque de glissement de terrain. La compagnie serait maître d’oeuvre de ces travaux qui risquent de durer plusieurs années.

« Les débris de construction se retrouvent la plupart du temps en territoire agricole et ça pose problème. Les entreprises dans ce domaine cherchent un genre d’endroit comme celui du site de l’ancienne carrière pour se départir de leurs débris », ajoute M. Boissonnault. En rendant ce service disponible, la compagnie autofinancerait son projet de transformer le site en parc, fait-il valoir. Dans sa requête auprès des autorités gouvernementales, l’entreprise a demandé un délai de 10 à 12 ans pour terminer la réhabilitation du site.

Toutefois, il serait possible de procéder plus rapidement, c’est-à-dire en cinq ans seulement. À ce rythme, il faudrait prévoir que neuf camions de 12 roues circulent sur le site chaque heure pour décharger des matériaux, à raison de 10 heures par jour, entre 7 h et 19 h, cinq jours par semaine. Beaucoup de va-et-vient dans le secteur en somme et son impact sur le voisinage.

Sols contaminés

En ce qui a trait aux sols contaminés de l’ancien dépotoir, ils demeureront sur place, mais seront recouverts d’une géomembrane et de matériaux propres. Ces mesures visent à assurer que les risques pour la faune, la flore et la santé humaine soient acceptables, avance l’entreprise. Décontaminer les lieux serait trop onéreux et causerait des désagréments sur le plan environnemental. Par ailleurs, le site sera sécurisé.

Les autorités municipales ont pris connaissance du projet des Carrières Rive-Sud, mais n’ont pas encore conclu d’entente à ce sujet. À qui appartiendrait le parc, une fois les travaux terminés? La Ville devra-t-elle débourser une somme importante pour acquérir ce site? Des questions sans réponse pour le moment.

De leur côté, les propriétaires du site souhaitent pouvoir commencer leurs activités d’enfouissement dès le mois d’avril prochain.

 

 

 

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