Bilan de mi-mandat du maire de Verchères Alexandre Bélisle

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Par Daniel Bastin
Bilan de mi-mandat du maire de Verchères Alexandre Bélisle

Lorsqu’on évoque la municipalité de Verchères, on ne peut s’empêcher de penser du même coup au fleuve qui longe ce magnifique petit coin de pays qui est l’un des plus beaux villages du Québec. L’eau est très importante pour les Verchèrois et, en faisant le bilan de mi-mandat avec le maire Alexandre Bélisle, on se rend compte que les dossiers reliés à l’eau le sont également!

« On peut dire que les deux dernières années ont passé très, très vite! », de rire le maire au début de l’entrevue. Un des premiers sujets abordés touche à l’eau, bien sûr. Ainsi, d’importants travaux de l’ordre de cinq millions de dollars ont été entrepris au mois d’août 2011 à l’usine de filtration afin que les procédés soient plus efficaces et qu’elle puisse encore mieux répondre aux normes. Un système alternatif a été mis en place pendant la durée des travaux afin d’assurer la transition et ceux-ci devraient se poursuivre et se conclure au cours de la prochaine année.

Abandon du fluor dans l’eau

Dans son bilan, le maire Alexandre Bélisle a rappelé que le Conseil municipal, après de nombreux débats à l’interne et au sein de sa population, a décidé d’abandonner l’ajout de fluor dans l’eau, tel qu’il est encore recommandé par Santé Canada afin de prévenir les caries chez les jeunes. Le conseil a pris cette décision en février dernier parce que « plusieurs intervenants avancent que l’eau potable n’est pas le bon véhicule pour assurer la distribution du fluor pour la prévention des caries », est-il fait mention dans le procès-verbal.

Pour sa part, le maire fait valoir : « La décision n’a pas été prise sur une base économique mais bien pour des raisons de santé. Les élus ont bien pesé le pour et le contre et nous avons jugé que la fluoration de l’eau n’est peut-être pas le meilleur moyen à utiliser, entre autres parce que le temps de contact avec les dents est trop court. »

Toujours en parlant d’eau, rappelons que la Municipalité a fait l’acquisition de terrains sur le bord du fleuve Saint-Laurent afin de prolonger la route verte à Verchères. Des travaux ont été entrepris de la rue Pierre-Amiot jusqu’au quai, le long du parc des Pionniers, afin de donner un meilleur accès au fleuve aux citoyens. Les travaux de la piste cyclable devraient pour leur part se terminer en 2012.

Le maire rappelle également que des travaux de stabilisation des berges du ruisseau Jarret ont été entrepris cet automne puisqu’il y avait risque de glissement de terrain le long du cours d’eau et c’est au printemps prochain que la dernière touche devrait être mise avec la plantation de végétaux.

Une taxe spéciale

Des négociations ont également été entreprises par les représentants de l’administration Bélisle avec les cols bleus et les cols blancs de la Municipalité et une entente est intervenue entre les deux parties jusqu’en 2014. « Nous n’avons pas eu besoin d’avoir recours à la médiation », a fait remarquer le maire avec une pointe de fierté.

Au chapitre des infrastructures, Verchères a reçu cette année la confirmation de subventions des différents paliers de gouvernement, ce qui permettra la réfection en 2012 des rues Saint-Alexandre, Saint-Benoit, Saint-André, Léopold et une partie de la rue Dalpé.

Le dossier des gaz de schiste a provoqué quant à lui bien des inquiétudes au sein de la population québécoise, et c’est à Verchères que les levées de boucliers ont été les plus significatives dans la région. « La Municipalité demeure toujours disposée à collaborer avec le comité de citoyens dans ce dossier. Nous regardons ce qui se fait notamment aux États-Unis et nous demeurons aux aguets. On ne se laissera pas passer n’importe quoi! », a martelé le maire.

Un des dossiers qui retiendra l’attention en 2012, c’est la vidange des bouts de fosses sceptiques en milieu rural. Il est de la responsabilité des municipalités de s’assurer que la vidange se fasse de façon régulière et une étude a confirmé que plusieurs propriétaires à Verchères ne sont pas confirme dans ce dossier.

Le conseil a décidé d’octroyer le contrat à une firme pour effectuer la vidange des bouts de fosse sceptiques en milieu rural. Une taxe spécial étalée sur deux ans sera prélevée sur le compte de taxes de tous les propriétaires qui ne sont pas rattachés au système d’égout municipal, une mesure qui a été prise afin de s’assurer de la qualité de la vidange et pour préserver également l’environnement.

Un développement restreint

Si le maire Bélisle se dit satisfait du bilan au terme de sa deuxième année, il laisse poindre une inquiétude quand au futur de la municipalité au chapitre du développement. Les citoyens de Verchères ont toujours voulu garder le charme de la municipalité et les développements domiciliaires se faisaient en petit nombre, préservant l’homogénéité et assurant l’administration verchèroise des revenus de taxes supplémentaires qui étaient les bienvenus puisque les municipalités doivent assumer de plus en plus de responsabilités.

« Au cours des dernières années, les développements domiciliaires étaient suffisants mais on croit que d’ici l’été prochain, il ne restera peut-être plus de terrains à développer. On va peut-être frapper un mur. » En décembre, la Communauté métropolitaine de Montréal déposera son Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) qui donnera une idée des avenues possibles pour la municipalité de Verchères. « Une fois qu’on aura le document en main, on pourra s’enligner », de conclure le maire.

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