Bilan de mi-mandat du maire de Varennes, Martin Damphousse

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Par Daniel Bastin
Bilan de mi-mandat du maire de Varennes, Martin Damphousse

Autrement…

Certains mots prononcés par des politiciens résument parfois très bien les différentes époques. C’est le cas du célèbre « Désormais! » de l’ancien premier ministre du Québec, Paul Sauvé, qui ponctuait ses discours de ce mot devenu célèbre. Il tenait ainsi à faire comprendre que l’État jouera « désormais » un rôle plus actif dans la vie des citoyens québécois, ouvrant toute grande la porte à la période de la révolution tranquille, les débuts du Québec moderne. À Varennes, un mot résume bien les nombreux changements qui ont été vécus en seulement deux ans et qui reflète bien la philosophie du conseil en place : « Autrement! ».

« Il ne se passe pas une seule semaine où on n’entend pas : « Ça bouge à Varennes! Enfin! ». Ça bouge et je dirais que c’est même au-delà de nos espérances! », lance Martin Damphousse dès le début de l’entretien.

La liste des projets réalisés ou en cours de réalisation durant cette courte période est longue, que ce soit la construction de la nouvelle bibliothèque de conception Net-Zéro; la revitalisation du parc industriel de Varennes et la création du Novoparc afin de promouvoir les énergies propres et durables; l’acquisition des terrains de 9,2 millions de p2  d’Hydro-Québec pour favoriser le développement industriel dans ce secteur névralgique; le dévoilement de la première politique environnementale de la Ville ainsi que la mise en place du Bureau des initiatives durables.

Durant ces 24 mois, il y a eu aussi le début des travaux de réfection du Vieux-Varennes qui était en discussion depuis très longtemps; l’instauration d’un sens unique sur la rue Sainte-Anne et sa revitalisation; la mise en valeur du patrimoine varennois, notamment par la restauration de la Maison Saint-Louis afin d’en faire notamment un lieu de diffusion culturelle; le lancement de la nouvelle politique familiale et des aînés; la construction d’un accès au parc de la Commune afin de libérer la rue Sainte-Anne.

Durant cette période, la Ville a également amélioré la qualité de vie des personnes handicapées; posé des gestes afin qu’un projet privé de résidence pour personnes âgées puisse voir le jour; lancé la réfection du parc du Portageur au coût de 2,5 millions; sans compter les nombreux travaux de réfection de rues et d’infrastructures prévus au budget, etc.

Autrement

Le nouveau conseil s’était donné comme objectif de faire les choses autrement, notamment en présentant des projets pilotes afin de constater de façon concrète si le projet répond aux attentes et s’il peut être amélioré. C’est de cette façon qu’une partie du boulevard René-Gaultier a été éclairée à l’aide de lampes DEL conçues à Varennes et qu’on a aménagé un nouveau corridor scolaire sur la rue Marc-Aurèle-Fortin, entre autres.

Le conseil a également voulu donner plus d’informations sur certains projets au préalable à la population lors de réunions formelles, plutôt que ceux-ci aient l’impression de se faire imposer des projets, que ce soit pour l’aménagement de parcs, la réfection de certaines rues ou la construction de la bibliothèque.

Faire autrement, explique le maire, c’est faire preuve d’imagination pour financer les projets; c’est chercher un maximum de subventions de la part des différents paliers de gouvernement. Dans le cas de la réfection du Vieux-Varennes, plus de la moitié des neuf millions$ que coûteront ces travaux provient de subventions et de programmes. Même chose du côté de la bibliothèque puisqu’environ 50 % des coûts seront assumés par les partenaires de la Ville, notamment par la mise en place d’une importante campagne de financement dont l’objectif est d’amasser un million de dollars d’ici aux Fêtes.

Collaboration

Les nouveaux élus de Varennes se sont assis à la table de la MRC de Marguerite-D’Youville avec une attitude de collaboration et, deux ans plus tard, le maire constate que cette ouverture porte ses fruits.

« Il règne à la MRC de Marguerite-D’Youville un climat de collaboration qui, je crois, distingue notre MRC et je souligne au passage la contribution des autres maires à ce climat qui permet de favoriser la prospérité. Varennes y contribue et aussi, Varennes en bénéficie », souligne Martin Damphousse.

On sait notamment que le futur projet de construction d’une usine de  biométhanisation, qui permettra la valorisation des matières putrescibles pour trois MRC, sera construit à Varennes au coût estimé de 45 millions de dollars d’ici 2013. De même, le nouvel écocentre desservant les municipalités de Saint-Amable, Sainte-Julie et Varennes a ouvert récemment ses portes afin de donner à la population des nouveaux outils au plan environnemental.

Climat et compte de taxes

Mais tous ces projets en cours ou terminés auraient pu avoir un impact fort désagréable sur le compte de taxes des Varennois, ce qui aurait constitué un frein aux ambitions de l’équipe en place, mais il n’en est rien, avance le maire. « Tout ce qui a été fait, l’a été dans le respect de la volonté de maintenir un taux de taxes abordable. Il est facile pour des élus d’entreprendre beaucoup de projets, mais il faut éviter que les citoyens aient par la suite des surprises désagréables. »

Le maire et son équipe sont en processus budgétaire et il a une bonne idée des chiffres, mais il ne veut rien dévoiler, sinon que la Ville gardera son « taux de taxes enviable » et que « l’augmentation demeurera abordable ».

« Il y a une grande différence au niveau du climat au conseil de ville, assure Martin Damphousse. Enfin Varennes fonctionne dans un climat serein et tout le monde nous le dit, même à l’extérieur de notre territoire. Avant, Varennes était une ville parmi les moins bien perçues, et maintenant, elle est une ville qui est parmi les mieux perçues, elle est vue comme une ville resplendissante, qui bouge, où il y a de beaux projets! », de conclure le maire qui aime bien conjuguer « aller de l’avant » et… « autrement »!

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