Le quart des enfants de la Montérégie jugés vulnérables avant de débuter l’école

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Par Daniel Hart
Le quart des enfants de la Montérégie jugés vulnérables avant de débuter l’école

Plus de 3700 enfants qui résident sur le territoire de la Montérégie sont jugés vulnérables avant d’entreprendre leur parcours scolaire, car ils n’ont pas toutes les habiletés requises pour favoriser leur pleine réussite éducative et sociale.

C’est ce qui ressort d’une vaste étude de l’Institut de la statistique du Québec sur le développement des enfants à la maternelle, dévoilée le 30 janvier dernier par l’Agence de la santé de la Montérégie.

Cette enquête québécoise a été réalisée en 2012 auprès de 14 000 écoliers de la maternelle en Montérégie. Elle porte sur six volets principaux : la santé physique et le bien-être, les compétences sociales, la maturité affective, le développement cognitif, les habiletés de communication et les connaissances générales de même que le développement cognitif et langagier. Plus de 200 personnes issues des milieux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des services de garde, des secteurs communautaire, municipal, philanthropique et politique ont participé à une journée de réflexion le mois dernier à Boucherville afin de discuter de cet enjeu.

« Assurer à tous les enfants un bon départ est une priorité pour la Direction de santé publique, car la petite enfance est une étape cruciale. Notre souhait est que tous les acteurs travaillent ensemble afin que les enfants de notre région puissent développer leur plein potentiel », a fait valoir Dre Jocelyne Sauvé, directrice de santé publique de la Montérégie.

L’étude lève le voile sur plusieurs données préoccupantes qui touchent sur les enfants de la région. La proportion d’enfants vulnérables est plus élevée dans les milieux défavorisés (31 %). Toutefois, on dénombre un plus grand nombre d’enfants vulnérables dans les milieux moyen et favorisé (2 460) que dans les milieux défavorisés (1 170). Les bambins qui ont fréquenté un service de garde (CPE, garderie, ou service en milieu familial) sont beaucoup moins nombreux à être vulnérables comparativement aux enfants qui n’ont pas fréquenté de service préscolaire. La maternelle à 4 ans représente un atout pour les bambins vivant en milieux défavorisés. Les garçons, les plus jeunes, les non-francophones et les tout-petits nés à l’extérieur du Canada sont plus nombreux, en proportion, à être vulnérables.

Sur le territoire du CLSC des Seigneuries, le pourcentage d’enfants jugés vulnérables avant d’entreprendre leur parcours scolaire s’élève à 18 %.

Afin de donner des ailes aux tout-petits de la Montérégie, les acteurs de tous les réseaux qui interviennent auprès des enfants de la région prendront connaissance des résultats locaux dans le cadre d’événements qui se tiendront au printemps dans chacun des territoires de CSSS et conviendront ensemble des pistes d’action qui permettront de mieux répondre aux besoins des enfants et de leur famille.

Un rapport de la directrice de santé publique réalisé en 2013 se penche sur l’importance des premières années des tout-petits et sur leur processus de développement afin de leur assurer un meilleur départ dans la vie de même que sur les cibles d’intervention prioritaires en petite enfance.

 

 

 

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