Un ex-résident de Boucherville traverse le Canada à vélo en solitaire

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Par Daniel Hart
Un ex-résident de Boucherville traverse le Canada à vélo en solitaire

Frédérik Lévesque

Il n’est pas le premier à se lancer dans pareille aventure qui peut sembler périlleuse à première vue.

Mais il faut faire preuve d’une bonne dose de courage pour se rendre jusqu’au bout. Traverser le Canada sur deux roues, c’est tout un défi personnel. Bien motivé à voir du pays après avoir tenu à terminer ses études pendant que certains de ses amis avaient préféré partir en voyage, Frédérik Lévesque a entrepris une véritable odyssée à la fin de sa dernière session à l’École de technologie supérieure où il a terminé sa formation en génie mécanique.

Il est parti du Québec à vélo avec ses bagages pour se rendre à Terre-Neuve. De là, il a pris l’avion en direction de Vancouver. La semaine dernière, il circulait encore sur les routes de la Colombie-Britannique vers sa prochaine destination, Lac Louise, en Alberta. «Ce qui m’a séduit dans ce projet, c’est d’abord le défi physique, puis le défi mental et amasser de l’argent pour une cause humanitaire, Leucan», relate-t-il lors d’une pause entre deux coups de pédale.

Ce jeune homme de 25 ans a habité à Boucherville durant deux ans chez un membre de sa famille qui l’a hébergé le temps qu’il poursuive ses études à l’ÉTS. Pendant ce passage, il a fait du bénévolat à Leucan à quelques reprises puisqu’une de ses cousines y travaille. Voilà ce qui l’a incité à recueillir des dons pour cet organisme durant son périple trans-canadien. Il s’est d’ailleurs fixé un objectif élevé, amasser 30 000 $. À ce jour, il a recueilli près de 4000 $. Tout l’argent se rend dans les coffres de Leucan.

Du sport!

Les premières étapes du voyage ont été exigeantes sur le plan physique. «Je n’étais pas entraîné et ça faisait un an que je n’avais pas pratiqué de sport», confie le cycliste. La première semaine,il roulait environ 60 km par jour et se sentait courbaturé à chaque fin de journée. Arrivé en terrain montagneux, il s’est mis à l’entraînement, ce qui l’a aidé à mieux se sentir. Son rythme de croisière l’a conduit à faire 100 km au quotidien en moyenne, sauf si les vents étaient trop forts.

La plus grande difficulté à son avis consiste à vivre cette aventure en solitaire. «J’ai parfois eu le goût d’arrêter; j’étais trop épuisé. Je me suis retrouvé au fond du baril. Il m’a fallu aller chercher de la motivation afin de poursuivre», admet-il. Comme dans tout défi exigeant, il faut savoir faire face aux creux de vagues et aux épreuves.

Comme son moral a repris le dessus, Frédérik a choisi d’aller jusqu’au bout et de poursuivre son chemin jusque chez lui à Saint-Lambert de Lévis où vit sa famille. Sans fixer de date d’arrivée, il prévoit avoir terminé la traversée du pays en septembre. Ce voyage marque un point tournant pour lui. À son retour, il compte se dénicher un emploi comme ingénieur mécanique et amorcer une nouvelle vie sur le marché du travail.

Il est possible de faire un don à Leucan en se rendant sur le site web wwwunoceanalautre.com, tenu par ce voyageur qui y raconte son périple.

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