La jeune pianiste bouchervilloise Lysandre Ménard fait une incursion au cinéma

Photo de Daniel Hart
Par Daniel Hart
La jeune pianiste bouchervilloise Lysandre Ménard fait une incursion au cinéma

Lauréate de plusieurs prix en musique, la pianiste bouchervilloise Lysandre Ménard vient d’ajouter une nouvelle corde à son arc en vivant une première expérience au cinéma dans le récent film de la réalisatrice Léa Pool, La passion d’Augustine, à l’affiche depuis le 20 mars.

L’histoire se déroule en 1968. Alice, 16 ans, surdouée du piano, passionnée et intense, est la nièce rebelle de mère Augustine (Céline Bonnier). Elle apportera un vent de fraîcheur au couvent où elle étudie.

Au départ, l’équipe de la réalisatrice était à la recherche de jeunes musiciennes douées. La publication d’une annonce au Conservatoire de musique de Montréal à cet effet aura conduit la jeune interprète à vouloir décrocher le rôle. Finissante au baccalauréat en piano, Lysandre a passé une audition qui s’est plutôt bien déroulée. Elle a été retenue pour le rôle d’Alice. Bien qu’elle ne soit pas comédienne de formation, elle a déjà participé à des ateliers de théâtre et à des camps d’improvisation lorsqu’elle était plus jeune. Au secondaire, elle s’était également inscrite à des cours d’art dramatique. Elle était donc assez à l’aise pour défendre un rôle.

«La réalisatrice Léa Pool savait ce qu’elle voulait; elle m’a donné de bonnes directives et tout s’est bien déroulé dans le respect», se remémore la musicienne. Dans plusieurs scènes, les spectateurs la verront jouer du piano. L’émotion se fait sentir. Le naturel est au rendez-vous. «Puisque jouer du piano fait partie de ma vie, de mon quotidien, les moments émotionnels où j’avais besoin de me laisser aller, pleurer ou crier, je les avais en banque», explique la jeune femme.

Cette expérience cinématographique l’a ravie entièrement. La complicité de l’équipe de tournage, le partage entre les musiciennes et les actrices, l’exploration du jeu s’avèrent autant de facettes du métier qu’elle a affectionnées. «J’ai beaucoup appris; ce fut très enrichissant», mentionne la pianiste. Elle a également eu du plaisir à interpréter un rôle complètement différent de ce qu’elle est.

Lorsqu’elle aura terminé son bac le mois prochain, Lysandre compte présenter quelques concerts avec des amis musiciens. Elle aime aussi la création artistique et souhaite participer à plusieurs projets en ce sens. En plus de poursuivre ses études, elle enseigne à l’école de musique Vincent-d’Indy. Comme plusieurs musiciens de sa génération, elle rêve de vivre un jour de son art.

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