Quand country rime avec nostalgie

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Par Daniel Hart
Quand country rime avec nostalgie

Renée Martel à la Place de l’église

Une foule de près de 2000 personnes, composée en majorité de personnes âgées de plus de 50 ans, a réservé un accueil chaleureux à la grande dame du country au Québec mercredi soir dernier.

Renée Martel était l’invitée du second spectacle de la série Des Airs d’été Desjardins présenté à la Place de l’église, dans le Vieux-Boucherville. Un public gagné à l’avance, familier avec le répertoire de la chanteuse et qui n’hésite pas à entonner les chansons à l’occasion.

Entourée de quatre musiciens chevronnés, la fille du regretté Marcel Martel a dédié ce spectacle à saveur nostalgique à son père. Le répertoire au programme de la soirée amalgamait des extraits de son récent album intitulé La fille de son père et ses grands succès en carrière. D’entrée de jeu, elle a interprété les deux grands succès qui lui ont ouvert les portes de la chanson populaire durant les années ’60 – époque de l’émission Jeunesse d’aujourd’hui – Liverpool et Je vais à Londres, devenus des inoubliables dans le répertoire québécois.

Au terme de cette première séquence plus pop, la chanteuse a bifurqué vers le style country avec Ton cheval blanc, ce qui l’a conduite à un hommage aux chanteurs de l’époque de son père, Willie Lamothe, Paul Brunelle, sans oublier le pionnier de la chanson d’après-guerre, le soldat Lebrun. À l’écoute de Mille après mille, de Willie, l’assistance a applaudi et chanté cet air mille fois entendu sur les ondes il y a de cela quelques décennies.

Renée Martel sait plaire au public. Sa présence sur scène, son authenticité et sa simplicité en font une artiste attachante. Aujourd’hui grand-mère, elle relate de grands pans de sa carrière entre les chansons, aborde sa vie familiale et aime communiquer à la foule son histoire en y intégrant quelques touches d’humour. À 67 ans, elle est devenue une légende de la musique québécoise.

Durant son adolescence, elle a vécu aux États-Unis. Les succès américains des chanteuses Connie Francis et Brenda Lee de la fin des années ’50 et du début des années ’60 l’ont touchée. Lorsqu’elle a entamé I’m sorry durant son spectacle, l’assistance a murmuré : « Ahhhhhhhhh………….. » avec un soupir de satisfaction. Une autre ballade sirupeuse intitulée Where the boys are a suscité le même effet. Les nostalgiques en auraient redemandé encore.

La soirée s’est poursuivie sur son erre d’aller avec d’autres pièces qui ont marqué le répertoire de la chanteuse. Le public a apprécié la prestation de cette artiste à Boucherville.

 

 

 

 

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