Quartetto Gelato offre un concert chaleureux à l’église Sainte-Famille

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Par Daniel Hart
Quartetto Gelato offre un concert chaleureux à l’église Sainte-Famille

En ce printemps tardif, la musique du Quartetto Gelato est venue apporter un brin de chaleur qui fait du bien à l’occasion du récent concert annuel annuel de la Société du patrimoine de Boucherville le vendredi 24 avril dernier.

Formé autour d’un violoniste, d’une violoncelliste, d’un accordéoniste – l’un des meilleurs au monde – et d’un hautboïste, cet ensemble de musiciens de Toronto au nom rappelant une glace italienne parvient aisément à conquérir son auditoire grâce non seulement au talent immense de ses membres mais à une maîtrise de son art sur le bout des doigts. Un spectacle musical rodé qui fait aussi place à quelques pitreries pour le plaisir des spectateurs.

Pour cette soirée, les musiciens avaient arrêté leur choix sur une quinzaine de titres allant dans toutes sortes de direction : style klezmer, chansons traditionnelles françaises et italiennes, pièces classiques et musique celtique pour ne citer que quelques exemples. De quoi plaire aux goûts les plus hétéroclites. Dès l’ouverture, une atmosphère chaleureuse s’est installée avec une pièce instrumentale traditionnelle. La couleur douce France a pris le relais avec le classique Sous le ciel de Paris dans lequel l’accordéon a marqué le rythme avec le soutien du violoncelle. Le violoniste a enchaîné avec une interprétation bien sentie de La vie en rose chantée avec moult nuances.

Toujours en chanson, l’incontournable Volare a refait surface. Le chanteur violoniste Peter De Sotto a fait rire le public en reprenant le refrain avec force et vigueur sur un ton humoristique. Par ailleurs, l’habileté de l’accordéoniste Alexander Savastian d’origine biélorusse a été mise en valeur dans une pièce très rythmée intitulée Celtic Dances. Tout de suite après cette prestation, le violoniste a su montrer sa dextérité dans la pièce Czardas dont il a fait une adaptation.

Quartetto Gelato aime faire place à la fantaisie sous diverses formes artistiques. À titre d’exemple, au début de la seconde partie du concert, le hautboïste Colin Maier a imité le son de la cornemuse avec son instrument à vent. Pendant cette pièce intitulée The Pipes, les autres musiciens jouaient tous la même note comme pour accentuer la sonorité de la cornemuse. Ce  fut autour du soliste de montrer son savoir-faire avec une enfilade de notes rapides qui requérait beaucoup de souffle! Après une jolie pièce romantique, le véritable moment magique de la soirée s’est produit : une majestueuse interprétation sans faille de Toccate et Fugue en Ré mineur de Bach à l’accordéon solo. Un véritable moment de recueillement dans l’église. Le public retenait son souffle durant cette prestation exigeante dans laquelle le musicien a exploré tout le registre de l’accordéon bayan pourvu de 227 petits boutons. La sonorité de cet instrument a certains rapprochements avec les orgues pour lesquelles cette pièce a été composée au départ. Le public a accordé  une ovation dès la dernière note terminée.

Après avoir joué Gypsy Fantasia et Besame Mucho, l’ensemble a offert Romanian Caravan en finale, pièce exécutée avec beaucoup de rapidité. Ce fut l’occasion pour Colin Maier de présenter un numéro d’acrobatie rigolo pendant lequel, il a fait le grand écart. La soirée a pris fin après un seul rappel, la chanson O Sole moi. Le public a passé une soirée agréable en découvrant des musiciens hors pair.

 

 

 

 

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