Regards sur le déracinement

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Par Daniel Hart
Regards sur le déracinement

Des toiles grand format, voire de très grand format, sont au cœur de la nouvelle exposition présentée depuis la semaine dernière à la galerie Vincent-d’Indy.

L’artiste-peintre d’origine ukrainienne Eugénia Reznik, établie au Québec depuis 2005, a rassemblé une quinzaine d’œuvres qu’elle a réalisées en 2012-2013. Une dizaine de toiles ornent les murs du lieu d’exposition tandis que cinq autres d’un cachet différent prennent place dans le couloir qui y fait face. Au premier coup d’œil, les tons de blanc, gris et noir prédominent. Peu de couleurs utilisées mais une certaine force se dégage de ces contrastes nuancés avec subtilité.

« Je débute toujours mes tableaux en peignant un fond noir sur lequel j’ajoute plusieurs fines couches de blanc. Avec cette technique, je cherche à montrer le temps; en fait, le temps que ça prend pour faire le tableau », explique Mme Reznik. Les sujets évoqués font référence au déracinement, l’histoire de ce qu’elle a connu dans son pays d’origine. Des scènes hivernales, des enfants bien emmitouflés dans de chauds vêtements, des thèmes plus abstraits, parfois surréalistes se côtoient. Un nombre limité d’œuvres mais une large palette de sujets.

Parmi les plus grands tableaux, certains n’ont pas de cadre. « Ce sont comme des paysages pliés dans lesquels les plis ont davantage d’importance que le sujet présenté. C’est plus facile à transporter, comme si c’était des bagages », ajoute l’artiste-peintre résidente de Longueuil.

Son parcours en arts a débuté en Ukraine alors qu’elle était âgée au début de la vingtaine. Il se poursuit actuellement à l’Université du Québec où elle termine une maîtrise en arts visuels.

L’exposition en cours à la galerie Vincent-d’Indy se poursuit jusqu’au 30 mars prochain.

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