Au cours des derniers mois, des mouvements de citoyens ont réclamé un moratoire relativement au projet d’Hydro-Québec de remplacer ses compteurs par des appareils nouvelle génération qui permettent la lecture à distance.
Cette mobilisation s’inscrit dans une démarche pour le maintien des compteurs analogiques ou de leur réinstallation, si déjà remplacés. L’organisme Boucherville Refuse fait désormais partie de ces opposants.
Les nouveaux appareils dits « intelligents » émettent des radiofréquences. Certains abonnés d’Hydro-Québec connaissent des ennuis de santé depuis que leur maison ou logement est pourvu de ce type de compteur. À la tête de Laval Refuse, Francine Lajoie et sa fille Véronique Riopel font partie du nombre. L’électrosensibilité les touche de près. Témoignant de son expérience lors d’une soirée d’information qui s’est tenue à Longueuil la semaine dernière, Véronique Riopel a subi un empoisonnement en raison de pesticides il y a quelques années. À la suite de cette mésaventure, elle a développé des allergies à plusieurs produits en plus de devenir sensible à l’utilisation des micro-ondes et des téléphones cellulaires. De fréquents maux de tête s’en sont suivis. Ses symptômes se sont aggravés avec l’installation d’un compteur nouvelle génération chez elle. Elle a été confrontée à une paralysie des jambes. Elle s’en est sortie depuis.
« Les gens souffrant d’intolérance aux champs électromagnétiques seraient en croissance », mentionne-t-elle. D’autres membres du mouvement d’opposition ont connu des épisodes difficiles; certains ont éprouvé des acouphènes, d’autres ressentent un épuisement. Une personne présente à la soirée d’information a indiqué ne plus être en mesure de dormir chez elle. Véronique Riopel souhaite que les abonnés de la compagnie hydroélectrique aient le choix d’avoir chez eux un compteur analogique plutôt qu’un appareil de lecture à distance, s’ils le désirent.
Le mouvement d’opposition a recueilli à ce jour 15 000 signataires sur une pétition qu’il entend déposer à la Régie de l’énergie afin qu’un moratoire soit adopté sur le projet de remplacement des compteurs. Une dizaine de municipalités ont déjà adopté une résolution stipulant qu’elles ne souhaitent pas avoir de nouveaux compteurs intelligents sur leur territoire.
Au Vermont, les abonnés peuvent refuser l’installation de ces appareils ou les faire enlever sans frais.
