Une portée symbolique pour lutter contre l’imposition de la peine de mort

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Par Daniel Hart
Une portée symbolique pour lutter contre l’imposition de la peine de mort

Boucherville appuie ce mouvement

L’actualité internationale rappelle à chaque jour les risques auxquels sont confrontés plusieurs citoyens des pays extérieurs en raison de l’imposition de la peine de mort en certaines contrées.

De nombreux Québécois se sentent interpellés par ce phénomène. Une fois l’an, le 30 novembre, un regroupement de municipalités pose des gestes pour manifester symboliquement leur désapprobation face à la peine capitale à l’occasion de la Journée internationale des Villes pour la vie – contre la peine de mort. La Ville de Boucherville a joint ce mouvement en 2012 en illuminant la bibliothèque ce jour-là, quelques temps après avoir adopté une résolution pour marquer son opposition au recours à cette pratique.

Cinq ans plus tôt, la capitale ontarienne avait joint le mouvement en illuminant la Cathédrale St. James.

Plus près de chez-nous, un groupe de membres d’Amnistie Internationale résidant sur la Rive-Sud multiplie les démarches afin que le mouvement d’opposition contre la peine de mort prenne de l’ampleur. En 2013, ces collègues ont tenu une vigile à cet effet dans la ville de Saint-Lambert. Et le 1er décembre dernier, l’événement annuel s’est tenu à nouveau à Boucherville.

La coalition mondiale des Villes pour la vie et contre la peine de mort demande ni plus ni moins que la fin de toutes les exécutions capitales. Plus de 1680 villes situées dans 89 pays en font partie; parmi celles-ci, 71 sont des capitales. Il s’agit entre autres de Rome, Naples, Bruxelles, Madrid, Ottawa, Berlin, Barcelone, Florence, Venise, Mexico, Buenos Aires, Austin, Dallas, Anvers, Vienne, Paris, Copenhague, Stockholm, Bogota, Santiago du Chili, Abidjan, Lomé, Conakry, Maputo, Dakar,

La coalition internationale a choisi de souligner la  Journée internationale des Villes pour la vie – contre la peine de mort le 30 novembre parce que cette date commémore l’anniversaire du premier texte abolissant la peine capitale dans un État européen qui a été signé en 1786 dans le Grand-Duché de Toscane.

Amnistie internationale s’oppose à la peine capitale sans réserve et en toutes circonstances et la considère comme un affront à la dignité humaine. Selon cet organisme, chaque exécution est un symptôme d’une culture de la violence, plutôt qu’une solution à cette violence. Même si le nombre de pays recourant à la peine de mort est en régression constante depuis 25 ans, au moins 676 exécutions ont été dénombrées dans le monde en 2011 seulement, sans compter les milliers d’exécutions en Chine. Le long chemin qui reste à parcourir pour atteindre l’abolition universelle exige une action continue et une mobilisation perpétuelle pour la défense de la dignité humaine et la reconnaissance de la valeur sacrée de la vie, estime Amnistie Internationale.

Le Canada a aboli la peine de mort en 1976. Depuis, certaines craintes resurgissent occasionnellement sur ce sujet. Certains groupes de citoyens souhaiteraient voir le retour de ce châtiment pour des raisons qui leur appartiennent. Les opposants à la peine de mort ont encore beaucoup de travail à faire pour sensibiliser la population à leur cause.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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