De l’agriculture pendant encore 10 ans au parc des Îles-de-Boucherville

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Par Daniel Hart
De l’agriculture pendant encore 10 ans au parc des Îles-de-Boucherville

La saga concernant la poursuite de l’agriculture au parc des Îles-de-Boucherville connaît finalement un dénouement heureux : le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, Luc Blanchette, vient tout juste de donner son aval pour qu’il y ait encore de la culture à cet endroit pour les 10 prochaines années, ce qui conduit jusqu’en l’an 2026.

«Au cours de la prochaine année, nous allons travaillé sur le protocole d’entente. Ça se veut conditionnel à ce qu’il n’y ait pas d’utilisation de pesticides ou de produits qui nuiraient à l’environnement; il faudra qu’on y fasse une culture agro-écologique», a précisé la députée de Laporte, Nicole Ménard, qui a mené ce dossier au sein du gouvernement.

Les agriculteurs Van Velzen et Robert Savaria peuvent ainsi être assurés de maintenir leur production pour la décennie à venir. Dans le cas de M. Savaria, il se concentrera sur la culture du soja pour les deux ou trois années, ce qu’il a déjà commencé, après avoir délaissé le maïs. Ajoutons que la superficie des terres agricoles demeurera la même qu’actuellement.

Le maire Jean Martel se réjouit de la décision du gouvernement dans ce dossier. «C’est le résultat d’un travail d’équipe d’abord avec la population, les agriculteurs et plusieurs instances», indique-t-il. Il tient aussi à saluer le travail de la députée Nicole Ménard qui a fait cheminer la demande dont on connaît maintenant l’aboutissement.

D’aucuns se souviendront qu’une pétition de 4200 signataires réclamant la poursuite de l’agriculture sur les îles avait été déposée à l’Assemblée nationale par l’ancienne députée Monique Richard.

Au plan local, le conseil municipal avait adopté une résolution appuyant la requête des agriculteurs auprès des autorités gouvernementales. Le conseil d’agglomération de Longueuil avait emboîté le pas dans la même direction tout comme la Communauté métropolitaine de Montréal. Bref, tous parlaient d’une même voix.

«Le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) du Grand Montréal, adopté par la CMM, prévoyait d’augmenter la superficie agricole de 6%. Du côté de l’agglomération de Longueuil, si on avait perdu les terres agricoles des Îles de Boucherville, nous aurions réduit notre part d’environ 6%. Ce n’était pas de bonne augure. Avec l’actuelle décision, cela nous permettra de tendre vers les objectifs du PMAD», a ajouté le maire Martel.

La députée Nicole Ménard convient que dans sa décision, le gouvernement a notamment pris en compte la pétition de soutien aux agriculteurs qui avait été déposée. Il reste à voir ce qu’il adviendra en 2026 lorsque le protocole d’entente arrivera à sa fin. Il n’est pas exclu qu’un accord soit reconduit à ce moment-là, a laissé entendre la députée.

 

 

 

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