Le Québec ébranlé par le décès de Jean Béliveau

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Par Daniel Hart
Le Québec ébranlé par le décès de Jean Béliveau

L’annonce de sa mort la semaine dernière a eu un écho non seulement au Québec, mais aussi au Canada et ailleurs dans le monde.

Les médias d’une vingtaine de pays ont rapporté la nouvelle. Un départ émouvant qui a fait beaucoup jaser dans les chaumières. Comme un peu partout, la communauté longueuilloise a été consternée par le décès de Jean Béliveau, un de ses illustres citoyens depuis plus d’un demi-siècle, qui s’est éteint à l’âge de 83 ans, des suites d’une pneumonie.

« Je transmets mes plus sincères condoléances à sa conjointe Élise, sa fille Hélène, ses petites-filles Magalie et Mylène ainsi qu’à tous ses proches. C’est toute la population de Longueuil qui vit un grand deuil avec le départ de Jean Béliveau qui incarnait fierté, respect, rigueur et persévérance. Son implication dans notre collectivité n’avait d’égal que sa générosité », a déclaré la mairesse Caroline St-Hilaire.

La première citoyenne de Longueuil s’est remémoré l’engagement de M. Béliveau dans la communauté. En août dernier, il s’est impliqué à la Finale des Jeux du Québec qui s’est tenue dans quatre villes liées à l’agglomération de Longueuil. « Il a invité les jeunes à faire plus de sport. Il s’est vraiment engagé dans l’aventure », se souvient Mme St-Hilaire. Il a livré virtuellement une allocution vibrante à l’occasion des cérémonies d’ouverture et de fermeture qui se sont tenues au Colisée qui porte son nom en plus d’avoir signé des chandails.

En 2011, Jean Béliveau avait accepté d’être le porte-étendard de la vaste campagne de mobilisation de l’agglomération de Longueuil pour l’obtention de la Finale des Jeux du Québec à l’été 2014. Il avait rapidement rassemblé les citoyens autour de cette candidature qui a permis à la région d’obtenir pour la première fois ces Jeux.

À titre de geste symbolique, la Ville a mis en berne les drapeaux accrochés au mât de l’hôtel de ville et des autres bâtiments municipaux. Les citoyens ont eu aussi différentes possibilités de rendre hommage au disparu, soit en signant un registre de condoléances à l’hôtel de ville ou au Colisée Jean-Béliveau. Ils ont également pu envoyer des témoignages, échanger des souvenirs et partager des bons mots sur une adresse courriel créée pour l’occasion, hommage.jean.beliveau@ville.longueuil.qc.ca. Vendredi, de 17 h à 19 h, les gens ont eu l’occasion de participer à une veillée aux chandelles devant la statue de bronze à l’effigie du disparu érigée par la Ville en 2007, en face du Colisée Jean-Béliveau.

Le légendaire capitaine du Canadien de Montréal  aura droit à des funérailles nationales. Celles-ci seront célébrées demain, à 14 h, en la cathédrale Marie-Reine-du-Monde, à Montréal. Avant les funérailles, la dépouille du grand joueur a été exposée en chapelle ardente au Centre Bell, pendant une quinzaine d’heures, dimanche et lundi. Les citoyens ont pu lui rendre un ultime hommage.

 

PROFIL

Athlète professionnel émérite, Jean Béliveau a connu pendant 18 saisons une carrière fulgurante au sein du Club de hockey Le Canadien de Montréal. Il a été l’un des premiers joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH) à marquer 500 buts. Il a pris sa retraite en 1971 après avoir remporté une 10e Coupe Stanley. Il a avait été intronisé dès l’année suivante au Temple de la renommée du hockey.  Voici quelques faits saillants de sa longue carrière au hockey.

° Première saison avec le Canadien en 1953 à l’âge de 22 ans

° Un des joueurs favoris des partisans du Tricolore

° En 1956, il atteint pour la première fois le plateau des 40 buts; il termine la saison avec 47 buts

° En janvier 1960, il récolte son 500e point en carrière

° Trois ans plus tard, il obtient son 700e point en carrière et atteint le plateau des 900 points en 1966

° Capitaine du Canadien de 1961 à 1971

° En 1967, il devient le troisième joueur de l’histoire du hockey à marquer 400 buts

° En 1971, il atteint le plateau des 500 buts

° Premier récipiendaire du trophée Conn-Smythe remis par la Ligue nationale de hockey au joueur ayant été le plus utile pendant les séries éliminatoires de la Coupe Stanley

° Le 4 octobre 1971, le numéro 4 de Béliveau a été retiré et élevé au plafond du Forum de Montréal

° Membre du Temple de la renommée dès 1972

° A remporté 10 coupes Stanley dans l’uniforme du Canadien

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