Projet de 34 millions de dollars
Plus important investissement dans les infrastructures sportives à Boucherville, la transformation du centre sportif Pierre-Laporte en complexe aquatique est à la veille de devenir réalité.
La Ville en a officiellement dévoilé les plans samedi dernier à l’hôtel de ville, après la tenue du Déjeuner du maire. Le projet de 34 millions de dollars comprendra deux nouvelles piscines intérieures, l’une de 10 corridors de 25 mètres de longueur et l’autre de 8 corridors, également de 25 mètres de long. En complément s’ajoutera une pataugeoire, agrémentée d’une glissade hydrostatique en forme de spirale. Pour ce qui est de la piscine extérieure, aucun changement n’est prévu.
Les adeptes du judo auront accès pour leur part à un nouvel espace (dojo) comportant deux tatamis, des gradins et une salle d’entraînement vitrée plus grande que le local actuel. Les transformations prévoient aussi le réaménagement des locaux du personnel de la Direction des loisirs et des sports et de salles de réunion. Le commerce d’articles de sport poursuivra ses activités.
Le bâtiment aura une allure plus moderne tout en conservant une continuité avec ce qui existe déjà. Les pierres de l’aréna seront récupérées et réintégrées dans l’enveloppe architecturale. Une modification majeure à venir : une abondante fenestration permettra une vue extérieure depuis l’intérieur du complexe. La lumière naturelle y fera son entrée officielle. L’accès à l’intérieur du bâtiment sera aussi adapté afin de faciliter les déplacements des personnes à mobilité restreinte.
« Nous sommes très fiers de ce qui a été accompli : il y a eu beaucoup de discussions et de révisions pour ce projet. Celles-ci se poursuivront avec les architectes, le personnel de la fonction publique et les élus », a précisé le maire Jean Martel qui a présenté le projet devant environ 80 personnes rassemblées à la salle du conseil municipal.
Le processus d’octroi des contrats devrait débuter en janvier 2015 afin que les travaux s’amorcent dès le mois d’avril suivant. Ceux-ci s’échelonneront sur une période de 22 mois. Si tout se déroule comme prévu, le complexe aquatique devrait être fin prêt en mars 2017. La municipalité confirme déjà que les services seront réduits pendant environ un an et qu’au terme de cette période, il y aura fermeture complète du centre sportif Pierre-Laporte. Les services seront offerts ailleurs, mais les endroits restent à déterminer.
Aboutissement
Selon différentes sources, les utilisateurs de la piscine au centre sportif réclament une nouvelle infrastructure de ce genre depuis 20, voire 25 ans. Lorsque la piscine intérieure du centre sportif a été ouverte, en 1967, la population bouchervilloise comptait environ 8000 habitants. Avec l’essor qu’a connu la ville au fil des décennies, ce nombre est passé à plus de 40 000 citoyens aujourd’hui. Ceux-ci ne disposent toujours que de six corridors pour la pratique de la natation dans la municipalité.
Bien que le coût de cette infrastructure requiert des déboursés majeurs, le maire a indiqué que les finances publiques de la Ville permettaient sa réalisation. « Nous avons la marge de manœuvre pour faire ce projet », a affirmé M. Martel, conscient que la dette de la Ville augmentera avec cette décision.
Nous avons la marge de manœuvre pour faire ce projet le maire Jean Martel
Durant les années 2000, l’administration précédente avait demandé au gouvernement une aide financière pour réaliser la construction d’une nouvelle piscine intérieure avec d’autres infrastructures complémentaires et ce qui lui fut refusé. Chaque année, depuis trois ans, la Ville a demandé à nouveau à Québec de contribuer financièrement à un tel projet. Finalement, en décembre dernier, l’ex-ministre Marie Malavoy a confirmé que le gouvernement accordait une subvention de 7,5 millions à la Ville pour cette réalisation.
La municipalité compte aussi utiliser une somme de 2,3 millions de dollars provenant du programme fédéral de remboursement de la taxe d’accise sur l’essence. L’administration municipale veut aussi profiter d’autres subsides gouvernementaux avec l’utilisation de systèmes géothermiques comme source d’énergie pour cet immeuble.
« Le centre sportif avait besoin d’une réfection. Si l’on ne faisait pas le projet de complexe aquatique, il aurait fallu remplacer la dalle de béton principale, rénover les vestiaires, se conformer aux normes sur les gaz de réfrigération notamment. La mise à niveau requise aurait coûté 9 millions de dollars et nous n’aurions toujours que six corridors à la piscine », justifie le premier magistrat.
